Mon discours sur le budget 2024

Chers collègues,

Ne m’en voulez pas pour ma franchise aujourd’hui, mais, plus que jamais, nous allons assumer d’être le rempart démocratique des errements de la majorité.

A l’heure où vous êtes déjà concentrés à faire campagne au lieu de gouverner, nous voulons vous parler d’un sujet que vous avez perdu de vue, les Bruxellois.

J’ai acquis la conviction qu’une opposition constructive, réfléchie et qui dit les choses est la première de alertes.

Et je sais, chers Collègues, que vous êtes nombreux à encourager les lanceurs d’alerte. Sauf peut-être quand c’est vous l’alerte.

L’alerte ici est évidente mais sournoise car dissimulée dans des chiffres compliqués que tout le monde n’a pas envie d’analyser.

L’alerte cette fois-ci, elle ressemble à une notification froide, souvent rouge d’ailleurs, sur votre application bancaire : votre compte en banque est vide.

Les caisses de Bruxelles sont vides et trouées.

C’est en quelque sorte un braquage qui s’est opéré à Bruxelles ces dernières années.

Un braquage sur les impôts des gens qui travaillent.

Et on peut même retracer l’année du crime : 2017.

A partir de là, les dépenses se sont envolées d’un coup.

 

  1. Refinancement ?

Certains se sont dits : Bruxelles a reçu pour la troisième fois en 2014 et en 2015 des sous de la réforme de l’Etat un total de 3,2 milliards d’euros – un refinancement: dépensons-les.

Et si on dépense un peu plus que prévu, pas grave, on redemandera un refinancement.

Et c’est d’ailleurs le discours que l’on nous répète à l’envi. Bruxelles est sous-financée.

Chers collègues, nous sommes de nombreux jeunes députés ici. Mais nous lisons beaucoup et nous écoutons nos aïeuls. Dont certains sont toujours dans la salle d’ailleurs.

Je sais que chaque saison a ses certitudes et que le présent est parfois hautain lorsqu’il juge le passé. Mais là, le présent nous dit que le passé a déjà connu ça : des gestionnaires politiques qui demandent plus d’autonomie pour une Bruxelles plus forte puis qui dépensent l’argent qu’ils n’ont pas avant de retourner quémander des sous aux échelons supérieurs. Ce n’est pas ça l’autonomie : c’est la fable de l’enfant gâté en dilettante qui pense que ses parents pourront toujours tout couvrir.

Faut-il pour autant s’abstenir d’une réforme de l’Etat ? D’une réforme de Bruxelles ? Faut-il demander des moyens supplémentaires pour Bruxelles ?

Le faire sans pouvoir justifier pourquoi Bruxelles a été braquée à ce point n’est pas crédible.

Le faire en état de quasi faillite n’est pas la meilleure chose à faire, au contraire. Nous sommes affaiblis et peu crédibles.

Et puis, chers amis parlementaires bruxellois, n’oubliez pas trop facilement les importants moyens du fédéral dédiés à la sécurité sociale qui profitent abondamment aux Bruxellois.

Le plus grave, c’est de le faire sans projet. Dépenser sans construire, c’est la tragédie de cette région.

 

  1. Mais on a eu des crises !

Vous allez alors me dire : « mais enfin, Bruxelles a connu des crises, c’est pour ça » !

La Cour a évalué les dépenses de crise pour 20, 21 et 22.

631,7 millions de dépenses de crise en 2020, 557,4 millions en 2021. et 209,6 en 2022 (+60,3 pour l’Ukraine).

Total: 1,46 milliard!

Ils sont où ses 4 milliards sinon dans l’irresponsabilité budgétaire et le fait de se cacher derrière les crises. Le choc inflationniste, ce n’est pas près de 3 milliards d’euros quand même! Entre juillet 2019 et juillet 2022, l’indice des prix a crû de 17%. 17% de nos dépenses, cela fait 2 à 3 milliards?

Si vous croyez que la Belgique et Bruxelles singulièrement ont les moyens de dépenser toujours plus, alors on n’a pas la même analyse du pays.

 

  1. Mais on a investi, Monsieur !

Attendez, on n’a jamais dit que vous ne saviez pas dépenser.

Vous savez le faire.

Mais lorsqu’on dépense il faut se poser trois questions :

  • Ai-je vraiment les sous ?
  • Ai-je étudié toutes les possibilités ?
  • Les indicateurs vont-ils évoluer positivement ?

Prenons d’abord le gros du morceau: le métro.

Ce ne sont pas les épaules de la Région qui sont trop frêles, ce sont ses dirigeants.

Comme l’ont entre autres très bien relevé mes collègues d’Ursel et Weytsman depuis le début : la démolition du toit du Palais du Midi et l’expulsion des habitants et commerçants pour au moins 300 millions : vous êtes sûrs que c’était la seule option ?

On reçoit aujourd’hui des confirmations qu’il y avait bel et bien des méthodes moins chères et moins intrusives. Coût total : 25 millions.

Vous qui allez ajouter une dette d’un milliard à la Région, voici déjà une économie de disons 250 – 275 millions.

 

B. Et puis, avez-vous étudié toutes les autres options de financement en profondeur ?

Je sais que certains parmi vous n’ont pas d’objections idéologiques à faire ce que Gand a fait où ils ont tendu la main au privé pour construire une nouvelle bretelle d’autoroute en payant un loyer mensuel à l’entreprise privée qui a financé les travaux et l’entretien.

De notre côté nous ne sommes même rendus à Paris pour voir comment ils finançaient le réseau du Grand Paris. Ils sont entre autres passés par un système d’emprunt, de recettes fiscales mais aussi d’obligations.

On leur a posé la question: pourquoi des obligations et pas un crédit ?

  • C’est moins cher;
  • Ils peuvent obtenir plus que via une banque;
  • La durée est plus longue.

Vous pouvez critiquer le système mais eux au moins ils avancent sur un plus grand réseau de métro. Nous on se perd dans un goulot.

De manière plus générale, parlons mobilité à Bruxelles.

  • En 2019, à votre arrivée, les recettes de la STIB couvraient 45% des dépenses quotidiennes de la STIB. Aujourd’hui, avec la politique menée, ces recettes couvrent 25%. C’est une différence abyssale.
  • L’objectif est sûrement qu’on utilise moins la voiture en ville et on vous rejoint là-dessus. Mais faute d’alternatives crédibles, l’objectif est loupé et Bruxelles reste une des villes les plus embouteillées.
  • Avec à la clé, une classe moyenne étranglée : on a en effet assisté ces dernières années à une hausse des tarifs de stationnement, des tarifs de la STIB, des taxes de circulation et mise en circulation. Sans compter cette pression incessante avec les redevances forfaitaires. Et, comme tous les Bruxellois, elle subit une gestion des tunnels opaque et dangereuse en termes de sécurité routière, de fluidité et d’attractivité économique
  • On a supprimé de nombreuses places de parking en voirie sans aucune compensation hors voirie. Conclusion : Il y a 30% de voitures qui tournent désespérément dans le centre pour trouver une place. Par ailleurs, Bruxelles est de moins en moins accessible. Les réaménagements envisagés à chacune des entrées de ville ne réconcilient pas les fonctions logement/habitat avec la fonction bureaux/entreprises, les fonctions récréatives et à la clef les emplois qu’il y a derrière ».

Parlons ensuite de Bruxelles-Propreté

Viviane Teitelbaum et Aurélie Czekalski le disent : on le sait, pendant des années, des ministres se sont fait plaisir avec cet OIP en dépensant de l’argent qu’ils n’ont pas.

Le budget des dépenses de l’Agence n’a cessé d’augmenter : entre 2009 et 2023, le budget des dépenses de l’Agence est passé de 176 millions à 323,2 millions d’euros, soit une croissance de  83,6 %.

En particulier, les dépenses de rémunération du personnel ne sont pas maitrisées : Entre 2009 et 2023, les dépenses de rémunérations salariales sont passées de 94,1 millions à plus de 179 millions d’euros, soit une croissance de 90%

Est-ce que derrière nos rues sont plus propres ?

Malgré les efforts des agents, non. Non, Bruxelles n’est pas plus propre. Elle est même plus sale. Et c’est intolérable.

Est-ce qu’une lumière pointe le bout de son nez en matière de réforme du système de collectes ? Avec 91% de dépenses en bien et service (dont le personnel) et seulement 5% d’investissement : non, Bruxelles restera moyenâgeuse avec une collecte des sacs jetées à même le sol.

 

Le logement, Monsieur!

Quelques éléments de contexte :

  • La liste d’attente du logement social est de 54.000 ménages avec une attente moyenne de onze ans.
  • Si on analyse votre budget, votre politique est claire : construire du logement social. Que ce soit sur la Friche Josaphat ou sur le Champ des Cailles.
  • Construire à Bruxelles est long et prend du temps. Même si vous êtes sur la lune vous le voyez.
  • Pourtant, le spending review logement dit clairement que la solution se trouve autre part : c’est celle que défendent Vincent De Wolf et Bertin Mampaka entre autres : l’allocation-loyer et les agences immobilières sociales.
  • Ces deux mesures offrent aujourd’hui un logement à 18.0000 ménages pour à peine 12% de votre budget.
  • La solution pour lutter contre la précarité est entre autres là. Une solution clé sur porte si je peux me permettre qui ne prend pas des années, voire plus.

 

La vraie solution pour lutter contre la précarité c’est qu’un jour ceux qui sont aujourd’hui dans un logement social ou qui ont cette perspective unique puisse avoir un jour accès à un propre logement privé.

Mais ça vous n’y croyez plus trop, on le sait. Pour preuve, votre budget de promotion de la propriété privée a baissé de… 98%.

 

  1. Création classe moyenne

Pourtant, nous les Libéraux ont croit que non seulement on peut limiter la fuite de la classe moyenne à Bruxelles (45.000 personnes chaque année) – mais surtout, qu’on peut créer de la classe moyenne

Pour ça, le meilleur levier, c’est l’emploi.

Actiris reçoit 707 millions.

Pourtant, il reste 91.000 demandeurs d’emploi à Bruxelles.

Et presque tout autant de jobs inoccupés en même temps.

Parmi les demandeurs d’emploi, 45% le sont depuis deux ans.

Et 16% sont des usagers du CPAS.

Vous n’aimez pas qu’on le rappelle, en 2022, sur 253 régions d’Europe, Bruxelles était 223ème dans le classement des régions UE présentant le plus faible taux de chômage.

Actiris est remise en cause systématiquement lors d’audits indépendants. Sans que cela ne vous sorte de votre torpeur. 707 millions de regards à coté.

Le bras armé d’Actiris, la formation, via Bruxelles-Formation entre autres, ne convainc pas lui non plus.

En effet, il faut toujours se focaliser sur l’utilisation des deniers publics et les résultats réalisés (notamment les fonds qui sont accordés à Bruxelles Formation). On va comparer l’année 2018 et 2022 :

2018 : 16.158 chercheurs d’emploi formés, taux de sortie positive de 77,9%, 91,2% de taux d’achèvement des formations, avec un budget total pour la formation professionnelle de 64,829 millions d’euros.

2022 : 14.645 chercheurs d’emploi formés, taux de sortie positive de 68,3%, 87% de taux d’achèvement des formations, avec un budget total pour la formation professionnelle de 76,889 millions d’euros.

Le budget augmente mais les indicateurs n’augmentent pas.

Comme le rappellent mes collègues Barzin, Vanderelst et Koksal en commission :

Le message envoyé à celles et ceux qui cherchent un emploi doit être plus clair de la part du Gouvernement bruxellois :

  • On ne vous garantit pas que vous allez réussir, non
  • Mais on vous garantit qu’on va tout faire pour y arriver, avec vous.

Parce que non, quand on est en bonne santé et dans une région où on a plusieurs pénuries de main d’œuvre, non on n’a pas le droit de ne pas travailler.

Mais pour créer de l’emploi, et donc moins d’allocations sociales mais plus de recettes fiscales pour la Région, il faut des entreprises.

Des entreprises qui créent, qui offrent de l’emploi.

Mais aujourd’hui, trop souvent, la main que vous devriez leur tendre vous sert à les gifler.

C’est en diminuant la charge administrative, en réduisant la charge fiscale, en améliorant le cadre de de vie de Bruxelles, en matière de sécurité et de propreté par exemple, ou en désenclavant des quartiers que vous allez attirer des entreprises et donc des emplois.

Pas en supprimant les maigres aides que vous leur aviez laissées.

4 millions, 4 petits millions d’aide à l’exportation que vous avez tout bonnement supprimé d’un budget au déficit d’un milliard.

Est-ce vraiment là qu’il fallait faire une économie ?

Est-ce sérieux ?

Sur le dos des entreprises ?

Donc si je résume : si une entreprise bruxelloise veut exporter, elle n’aura plus d’aides.

Et si elle veut importer, vu l’inaccessibilité de Bruxelles, elle doit demander à ses clients de venir par la Gare du Midi ?

C’est ça que vous avez à offrir aux entreprises bruxelloises ?

Avec les Engagés, nous avons déposé un amendement qui vous demande de revenir sur ce point. Beaucoup d’entreprises et donc de travailleurs espèrent un sursaut.

 

  1. Mais vous n’avez pas le choix

Vous n’avez pas le choix parce que nous allons devoir mener plus combats de front à Bruxelles.

Celui du réchauffement climatique, bien sûr.

Mais celui de la lutte contre la pauvreté tout autant.

Il y a 30 ans, à Bruxelles, le revenu moyen des Bruxellois talonnait celui de la Flandre et était supérieur à la moyenne nationale.

30 ans plus tard, le revenu moyen des Bruxellois est inférieur à la moyenne nationale et est le plus bas des 3 régions.

Mettez-vous un seul instant à ma place si vous étiez dans l’opposition depuis 20 ans. Vous diriez quoi ?

Que c’est la faute du fédéral ? Que disent les autres régions alors ?

Plus grave encore, comme le souligne avec dépit ma collègue VT depuis si longtemps, malgré les efforts budgétaires consentis, :

  • Le taux de risque de pauvreté est aussi élevé qu’en début de législature, soit 40%
  • On dénombre 18% de sans-abris en plus.

 

Le Président de CPAS que je suis ne saurais que trop vous allarmer sûr la situation dans nos communes. Par voie de presse, nous savons que les CPAS de notre Région crie à l’aide. Plus de 200 emplois sont menacés. Ceux qui aident doivent désormais être aidés. Voilà votre bilan.

Nous ne pouvons pas nous résigner à égrainer ces statistiques d’année en année.

On arrive à Noel. On est une des régions qui devraient être la plus riche d’Europe car elle est sa capitale et quand on parle à Bruxelles on l’entend pleurer.

Trop de ses citoyens n’ont pas de médecin, ne savent plus payer leurs frais généraux, voient les possibilités d’emplois s’envoler, n’ont pas de main efficacement tendue pour qu’ils en trouvent un.

Bruxelles ne peut pas être la capitale de la pauvreté européenne. Aucun de vos arguments pour justifier quoi que ce soit en la matière ne tiendra.

 

  1. Quelles solutions?

Depuis la majorité vous voudriez faire croire que malgré plusieurs centaines de propositions, le MR ne propose rien.

La ficelle est grosse : vouloir nous forcer à nous mouiller pour cacher votre bilan.

Mais nous sommes un parti responsable. Et nous savons qu’il ne suffit pas de blâmer l’autre pour dire qu’on a la solution. Il faut aussi être capable d’en produire, des solutions.

 

D’abord, l’objectif est clair :

  1. Il s’agit de remettre les finances publiques sur une trajectoire soutenable et conforme à nos engagements européens.
  2. Il s’agit ensuite de dégager des marges de manœuvre pour les politiques que nous voulons et qui sont nécessaires (enjeux liés au climat et à la transition énergétique, infrastructure, mobilité, rénovation du bâti, recherche et développement, enseignement, sécurité, etc.)
  3. Il s’agit également de redonner du pouvoir d’achat à nos concitoyens surtaxés et d’accentuer l’écart entre le net en poche de ceux qui travaillent par rapport aux autres, ce qui se traduit par une réforme fiscale ‘tax down’ que nous avons estimée à 10 milliards €.

Oui, surtaxé. À Bruxelles, un adulte paye en moyenne 65% de taxes et impôts en plus qu’un adulte wallon et 36% qu’un adulte flamand.

 

Comment y arriver à ces objectifs ?

La liste des réformes que vous auriez dû entreprendre est longue comme une journée sans pain.

Vous avez deux volets : le volet purement budgétaire et le volet des réformes.

Sur le volet purement budgétaire :

  1. Oui, le temps est venu d’instaurer la règle d’or budgétaire fondée sur le principe de l’équilibre budgétaire, une corrélation forte entre investissements et recours à l’emprunt et une norme de croissance des dépenses primaires garantissant une politique budgétaire contracyclique. Par voie légale, il faut imposer l’équilibre budgétaire au sens du pacte de stabilité et de croissance révisé qui prévoit que la situation budgétaire des administrations publiques des états est en équilibre ou en excédent avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut. On en est loin aujourd’hui.
  2. Pour ça il faut organiser des contrôles budgétaires plus réguliers, qui vérifie aussi les sous-utilisations.
  3. Vous devez arrêter d’avoir une croissance des dépenses qui excèdent celle des recettes;
  4. Il faut faire un budget base zéro – ligne par ligne.

 

Sur le volet des réformes pures :

  1. Oui il faudra faire un travail d’ampleur sur les finances publiques et rationnaliser le mammouth qu’est devenu Bruxelles. Les politiques publiques menées par la Région de Bruxelles-Capitale ont besoin d’un choc de productivité et de compétitivité.
    1. Bruxelles propreté a vu sa dotation exploser mais les rues sont-elles plus propres ?
    2. Vous avez créé mille structures qui donnent leur avis avant d’obtenir un permis : résultat des courses il faut parfois 3 fois plus de temps qu’en Wallonie et en Flandre pour obtenir un permis. Derrière ça ce sont des entreprises et de l’emploi en moins, et donc des recettes fiscales en moins.
    3. Actiris et Bruxelles-Formation reçoivent beaucoup de sous mais les résultats ne sont pas là, au contraire.
    4. Des OIP se sentent pousser des ailes et prennent des décisions à votre place.
    5. Kanal va coûter un pont dont même Pompidou n’aurait pas osé rêver. Et quand je vois comme vous gérer les tunnels, évitons les ponts.
  1. L’augmentation du taux d’emploi (plus de revenus, moins de dépenses) est une absolue nécessité. Pas uniquement budgétaire mais surtout sociale. Pour ça, nous aurons besoin des entreprises.

 

  1. L’image de Bruxelles doit être nettoyée : de la gare du Midi aux embouteillages, aux sacs poubelles, aux fusillades. Le boulot est immense. Mais si vous voulez attirer des investisseurs, ne soyez pas naïfs et comprenez que nous perdons la bataille face aux autres grandes villes.

 

  1. Conclusion

En conclusion, les réformes sont immenses.

Et je suis désolé que ça tombe sur notre génération.

Mais je suis confiant parce qu’en même temps, c’est maintenant que cette génération de pensée est la plus forte.

Et c’est inspirant.

Les défis qui sont face à nous pour Bruxelles sont gigantesques mais nous ne sommes pas la première ville à rencontrer ce mur. Mur que vous avez construit.

Etudiez toutes les villes qui ont connu notre situation socio-économique mais qui s’en sont sorties et vous verrez qu’elles ont eu besoin de trois ingrédients pour y arriver :

  1. Un cadre de sécurité garantit, où même tard le soir vous ne devez plus jamais balancer votre bar;
  2. Des réformes rapides, sans vitrification idéologique, qui créent de l’emploi et tiennent un budget;
  3. Des leaders forts qui osent dire qu’il n’y pas de mal à voir grand, que ce soit de la Gare du Midi au Canal ou à l’Avenue Louise.

Ce sont les attentes légitimes des Bruxellois.

L’an prochain sera l’occasion d’enfin leur apporter.

Ce ne sera pas simple, la main ne devra pas trembler.

Mais y arriver sera une vraie révolution.

Une révolution qu’ils espèrent, qu’ils attendent.

Une révolution des attentes.

Je vous remercie.

Inquiétudes autour du budget bruxellois

Dans plusieurs médias, j’ai livré mes inquiétudes concernant les finances de la Région bruxelloise. En effet, nous sommes actuellement en train d’analyser les budgets au Parlement bruxelloise.

Une dette triplée en 10 ans

La dette de Bruxelles a triplé en 10 ans. Nous soulignons également l’absence de réformes fondamentales qui permettraient de rendre Bruxelles plus attractive pour les entreprises et la classe moyenne. Bruxelles hérite d’une situation résultant des vingt dernières années de gestion qui ne vous aide pas à disposer d’une Région qui va bien.

Des ministres se sont fait plaisir à dépenser de l’argent qu’ils n’avaient pas et aujourd’hui ils reçoivent la facture. Le nécessaire retour à l’équilibre ne vient pas et sera renvoyé non seulement à la prochaine législature mais à la prochaine génération.

Il y a toute une série de coûts cachés.

Il faut trouver des mesures d’économie et d’autres sources de financement, notamment pour le métro 3, comme la France l’a fait avec le projet de ‘Grand Paris’ . Il faut rationaliser. Je pointe ici la multiplication des infrastructures publiques qui coûtent très cher aux Bruxellois. Il faut arrêter de leur donner de l’argent sans vérifier que tout est bien utilisé. La dotation de Bruxelles Propreté a explosé au cours des dernières années. Est-ce que Bruxelles est plus propre?.

Stop à la logique de l’arrosoir à subsides

Pour La Libre Belgique, je dénonce la logique d’arrosoir à subsides qui serait à l’œuvre chez Innoviris, dans certaines aides accordées.

Le parlement bruxellois entame cette semaine des discussions budgétaires qui s’annoncent tendues. Les comptes d’Innoviris, un OIP (organisme d’intérêt public) qui soutient la recherche et l’innovation en Région bruxelloise, a retenu notre attention.

Innoviris est loin d’être l’OIP bruxelloise la plus critiquable. Mais en creusant, nous constatons que, même là-bas, s’applique la logique de l’arrosoir à subsides. C’est la technique classique à Bruxelles. Après cela, certains s’étonnent encore qu’il n’y ait plus d’argent public pour financer le métro Nord….

L’objet initial d’Innoviris est génial. Mais débloquer l’équivalent d’un appart deux chambres pour financer une pièce de théâtre, cela ne va pas. La recherche et l’innovation, ce n’est pas la culture. Est-on est les seuls à penser qu’un OIP de recherche et d’innovation n’a pas pour objet d’investir dans un champ agricole, une friterie ou une pièce de théâtre ? Je n’en comprends pas l’intérêt, si ce n’est un intérêt politique.

La majorité des subsides listés par la Cour des comptes est, en toute logique, allouée à des sociétés privées clairement actives dans des projets innovants, à des universités ainsi qu’à quelques communes. Le MR a toutefois identifié une trentaine de subsides (pour un total de 1,8 million d’euros) dédiés à différents organismes dont la finalité innovante paraît, à leurs yeux du moins, peu évidente.

Les libéraux citent notamment les 275 640 euros octroyé aux « plaisirs chiffonnés”, une compagnie de théâtre qui “questionne la place de l’artiste au sein du secteur des arts vivants”, les 11 000 euros octroyés à By Dewez, une friterie du parvis de Saint-Gilles qui “réinvente le Fritkot”, les 61 984 euros pour la coopérative du chant des Cailles, à Watermael-Boitsfort, “qui promeut une agriculture respectueuse de la terre et des humains, viable, émancipatrice et créatrice de liens sociaux”, les 65 500 euros à “Les Meutes”, une ASBL ixelloise “travaillant à la réalisation d’œuvres visuelles plurielles”, les 49 690 euros à Cultureghem ASBL, un laboratoire d’initiatives d’entraide vers un avenir plus durable en ville, etc.

PFAS : le MR souhaite qu’Alain Maron s’explique au parlement

Le MR souhaite entendre le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), en commission de l’Environnement du Parlement régional, mercredi prochain lors d’un débat d’actualité, à propos du dossier de la pollution aux PFAS.

Même si le ministre se veut rassurant, il doit venir rendre des comptes devant la représentation régionale au plus vite. L’urgence l’impose pour ne pas créer la panique. Nous n’accepterons aucune mise en danger de nos concitoyens.

Un projet pour TOUS les Bruxellois

Depuis que je suis arrivé au MR Bruxelles, j’ai œuvré en équipe à la construction d’un projet qui s’adresse à tous les Bruxellois. Nous avons voulu parler aussi bien au jeune d’Auderghem que d’Anderlecht, à la fois a la famille du nord et à celle du sud de la ville, aux entrepreneurs de tous les quartiers.

Depuis trop longtemps, les messages sont fragmentés. Les gens ne vivent pas la même réalité aussi parce que le politique les a trop souvent mis dans des cases.
Notre vision est très claire: tous les Bruxellois ont le droit de vivre en sécurité, de mettre leurs enfants dans des bonnes écoles, d’être soutenus dans leurs projets, de développer ou de trouver leur emploi, de se déplacer facilement, de bénéficier d’infrastructures de qualité, de pouvoir se loger, d’avoir accès à des espaces verts. Bref, que Bruxelles rayonne.
Ce message est percutant. Parce que 20 ans de politique de gauche ont conduit à une paupérisation de la Région. L’ascenseur social est cassé et on barricade la cage d’escalier à coup de sujets communautaires pour cacher la trahison originelle: le vote à gauche n’a pas permis d’aider les plus fragiles.
Notre position sur la neutralité de l’Etat ou d’autres thèmes plus communautaires est la même partout et ne changera pas. Elle s’explique et se comprend plus souvent qu’on ne le croit : on n’est pas là pour flatter telle ou telle communauté. Non, on est là pour défendre un socle commun de valeurs pour que tout le monde se sente le mieux possible dans une société riche mais compliquée. Et malgré cela, les soutiens se multiplient dans les quartiers. Parce que nous avons des réponses à leurs priorités.

Nous sommes l’antithèse du communautarisme. D’ailleurs, les mêmes qui aujourd’hui tâchent de nous mettre cette étiquette sont les mêmes qui nous traitent de racistes tous les 15 jours.

Je suis extrêmement fier d’être dans un mouvement urbain, moderne et ouvert, ancré dans des valeurs fortes.
Nous sommes fixés sur un objectif : changer la région dès juin 2024.
Tous ceux qui veulent nous rejoindre connaissent notre projet. Je me réjouis d’être entouré de gens qui représentent toutes les facettes de notre ville.
Nous sommes là pour rester.

Logement : « Nous devons faciliter l’accès aux crédits »

Pour le président du MR bruxellois David Leisterh, le logement social n’est pas la seule perspective en terme de logement.

il faut arrêter, comme le fait le PS, d’imprimer dans la tête des Bruxellois que le logement social est la seule perspective qui s’offre à eux en termes de logement . Il existe un manque de contrôle évident. De même, les critères d’adhésion à un logement social ne sont pas assez stricts. Ils ouvrent la porte à des personnes qui n’en ont peut-être pas besoin. Dans le discours de la gauche, on entend que ça : logement social, aider les plus précaires, etc. Oui, il faut aider les plus en difficulté, oui on a besoin de logements sociaux mais de façon temporaire. Cela ne doit pas être une perspective à vie. Nous voulons sortir de cette philosophie socialiste qui consiste à assigner de nombreux Bruxellois à résidence et à assistance, dans un logement social .”

3 mesures

Face à la hausse permanente du prix au mètre carré à Bruxelles, à la hausse du prix des loyers, le MR propose trois mesures. La première consiste à booster les prêts en second rang via le Fonds du Logement. “ Le Fonds apporterait, à taux zéro ou très préférentiel, les 20 % du montant du prêt aujourd’hui exigés par les banques et les droits d’enregistrements. Ce premier boost permettrait à la jeunesse bruxelloise d’accéder plus facilement à la propriété.”

Deuxième axe : accélérer le processus de délivrance des permis. “À Bruxelles, ça prend trois fois plus de temps qu’en Flandre ou en Wallonie.

Enfin, le MR entend jouer sur la fiscalité. Et propose de diminuer les droits d’enregistrement. “ On ne pourra jamais concurrencer la Flandre (3 % contre 12 % à Bruxelles, NDLR) mais 6 % à Bruxelles serait l’idéal, via pourquoi pas une diminution progressive.”

Le MR n’est par ailleurs pas opposé à un encadrement ou blocage des loyers. “ Mais avec contrepartie. Nous proposons un système de conventionnement. Le propriétaire plafonne son loyer. En échange, il bénéficie de mesures fiscales privilégiées, d’une accélération des démarches administratives s’il veut rénover son bien. C’est du gagnant-gagnant.

Retrouvez l’article de la DH

Gare du Midi : Le MR pointe l’absence de bilan du Ministre Maron qui passe entre les gouttes

La commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois s’est réunie ce mardi matin pour un échange de vues sur les problèmes d’insécurité dans et aux abords de la Gare du Midi.

Après avoir entendu le plaidoyer anti-fédéral du Ministre-Président Rudi Vervoort (PS), le chef de Groupe du MR bruxellois David Leisterh a réclamé par courrier la convocation en urgence de la Commission de la Santé et de l’Aide aux personnes pour y entendre le Ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo).

Pour rappel, il est compétent pour :

  • La santé (lutte contre les assuétudes) ;
  • La lutte contre le sans-abrisme ;
  • La santé mentale ;
  • La propreté…

Ces compétences sont capitales pour solutionner la problématique à la Gare du Midi (et ailleurs). Il nous faut des réponses ont martelé le Chef de Groupe MR, David Leisterh et le Député-Bourgmestre Vincent De Wolf.

David Leisterh (MR) : « Nous avons obtenu ce matin une double confirmation. Premièrement, le Ministre-Président avec Safe.brussels possède bien un rôle de coordination en matière de sécurité publique qui n’a pas été activé. Les statistiques et une enquête régionale de sécurité réalisée par BPS mettaient en lumière dès 2018 l’augmentation de l’insécurité dans les transports publics et en particulier dans la Gare du Midi ainsi que des problèmes de drogues. Le Ministre-Président devait se mobiliser dès ce moment-là. À la place, il a déclaré que Bruxelles n’avait aucun problème de sécurité ! »

Vincent De Wolf (MR) ajoute : « Bruxelles est en grand danger, le problème grave de la Gare du Midi s’exporte aujourd’hui dans les autres stations de métro où les usagers, dont les jeunes, sont confrontés à des personnes droguées qui à même le sol prennent du crack ou s’injectent des drogues dures. Si cette situation perdure, on peut vraiment s’interroger : Bruxelles a-t-elle encore un avenir ? »

David Leisterh (MR) poursuit : « Deuxièmement, les réponses données confirment de nombreux manquements dans le bilan du Ministre Alain Maron directement responsable en matière de sans-abrisme, de santé ou encore de propreté. Comment le Ministre explique-t-il que malgré le doublement du budget, le nombre de sans-abris a encore augmenté de 20% ces deux dernières années. Sur un budget de 55 millions d’euros, le housing first ne représente que 2,5 millions (soit 4,5%). La situation sur le terrain est aussi le résultat d’une absence de moyens en matière de répression de la malpropreté et d’un blocage idéologique. Des années de laxisme et de passivité ont conduit à ce résultat désastreux.

Nous avons un Ministre-Président qui ouvre le parapluie fédéral pour se couvrir et son collègue absent qui passe entre les gouttes. Toutes les responsabilités dans ce dossier doivent être établies. Alain Maron doit venir au Parlement pour débattre de la situation ! »

Sécurité : La Gare du Midi, c’est la pointe de l’iceberg

Sur La Première avec Thomas Gadisseux, j’ai pu souligner les problèmes d’insécurité à Bruxelles.

La Gare du Midi, c’est la pointe de l’iceberg. Vous avez d’autres quartiers et d’autres gares à Bruxelles où la spirale négative de l’insécurité est de plus en plus forte. Et moi, je viens ici pour tirer la sonnette d’alarme en la matière. Pourtant, si vous regardez pas très loin, vous avez des tas de villes qui ont su, en appliquant une méthode claire et en ayant une autorité forte, inverser la tendance et faire baisser drastiquement en quelques années le taux de pourcentage de délinquance. Mais pour ça, vous avez besoin d’une méthode forte et d’une autorité forte à Bruxelles. Ces deux ingrédients manquent drastiquement à Bruxelles.

Une question d’autorité

Ça n’est pas toujours une question d’effectif. C’est aussi souvent une question d’autorité. Si vous n’avez pas une application effective des peines et des sanctions, ça ne sert à rien. Je vous donne un exemple. Samedi, lors de l’opération coup de poing, c’est 56 personnes qui ont été arrêtées, c’est 47 illégaux. Je vous fiche mon billet que 24h plus tard, ils étaient relâchés. Vous n’avez donc pas une application effective, dissuasive des peines. Alors, est ce qu’il faut pour autant effacer le débat sur le renforcement des moyens ? Bien sûr que oui. Il faut renforcer les moyens de la police au niveau fédéral, au niveau local aussi. On dépense en Belgique plus de 100 milliards en politique sociale et moins de 10 milliards dans les départements d’autorité. Le problème il est là aussi. Mais si vous croyez qu’en Belgique, et singulièrement à Bruxelles, on peut continuer à dépenser toujours plus sans parallèlement appliquer des réformes importantes, entre autres ici en matière d’application des peines, alors c’est qu’on n’a pas la même analyse du pays, ni de la Région.

Retrouvez mon interview complète ici. 

 

“La gare du Midi est une maison qui brûle et Rudi Vervoort la regarde brûler”

Interview pour La Libre Belgique.

Selon David Leisterh, chef de groupe MR au Parlement bruxellois, le gouvernement régional refuse d’exercer les compétences de sécurité dont il a hérité.

Et comment réagit Rudi Vervoort ?

À chaque goutte qui tombe, il tire le parapluie fédéral. Je ne suis pas d’accord. Il n’a peut-être pas toutes les compétences, mais lors de la dernière réforme de l’État, Bruxelles en a obtenu une large série en matière de sécurité. Elles ont d’ailleurs été traduites dans la création d’un énième organisme, safe.brussels, chargé de coordonner et d’assurer la sécurité des Bruxellois.

Il y a un patron à Bruxelles et c’est Rudi Vervoort. Mais il refuse d’endosser ce leadership politique en matière de sécurité. On voit le résultat. La gare du Midi, c’est une maison qui brûle depuis des années et que Rudi Vervoort regarde brûler. Si j’étais ministre-Président, ça fait longtemps que j’aurais réuni tout le monde.

Ridouane Chahid (PS) estime que la situation à la gare du Midi est due au désinvestissement du précédent gouvernement MR-N-VA.

En voilà un autre qui tire le parapluie fédéral. Bruxelles a été refinancée plusieurs fois. Où sont partis tous ces budgets ? On peut continuer à envoyer davantage de policiers à la gare du Midi mais si, dès le lendemain, les personnes arrêtées sont relâchées, ça n’aura pas d’impact. Cela vaut pour les délinquants et les sans-papiers. La réponse doit être plus dure.

Pour un sans-papiers qui commet un acte illégal, il doit y avoir une expulsion automatique. Et pour les délinquants, le fédéral plaide depuis longtemps pour des peines moins laxistes. On se retrouve, en Belgique, avec une image de paradis pénal, comparé aux pays voisins.

Que faudrait-il faire à la gare du Midi ?

Pour s’assurer qu’un quartier ne tombe pas en déliquescence, trois ingrédients doivent être appliqués : la répression, la réhabilitation et la reconstruction. Comme l’a fait Malines. Et sur ces trois points, à Bruxelles, le gouvernement s’est planté. Prenons aussi à la gare du Nord, où c’est tout aussi grave, si pas pire. J’y suis allé hier matin à 8 heures. Je tire mon chapeau aux travailleurs qui, tous les jours, descendent de leur train, traversent tunnels et trottoirs pour monter dans une des tours alentour, car c’est extrêmement dangereux.

Une fois que vous avez réprimé, que faites-vous ?

Le second ingrédient, c’est la réhabilitation, l’accompagnement social, comme cela s’est fait à Malines aussi, avec la réorientation vers l’emploi. Là aussi, à Bruxelles, l’échec est considérable. Le dernier angle, c’est la reconstruction. Il faut faire du beau là où c’est moche. La gare du Midi, c’est l’une des plus moches en Europe.

Comment réhabiliter la gare du Midi ? Plusieurs projets existent depuis des années, comme le nouveau siège de la SNCB. Il y a aussi un projet de contrat de rénovation urbaine du gouvernement.

Il faut s’assurer que les procédures urbanistiques soient beaucoup plus rapides et efficaces. À Bruxelles, il faut en moyenne 2 à 3 ans de plus qu’en Flandre et en Wallonie pour avoir un permis. Si vous y ajoutez une certaine paresse politique, certains projets prennent au moins 20 ans.

Métro : privé et public main dans la main

Des Bons d’Etat bruxellois

Parce qu’il ne suffit pas de blâmer l’autre pour dire qu’on a la solution. Parce qu’il faut aussi être capable d’en produire, des solutions : je vous propose celle-ci pour Bruxelles. Je me réjouis de vous lire.

Les Bons d’Etat émis cette semaine (au rendement net de 2,81% sur un an – avec un précompte mobilier de 15% au lieu de 30%) sont déjà un succès.

Le constat est pourtant là depuis longtemps : l’épargne des Belges est importante.

En parallèle, la situation financière des pouvoirs publics s’aggrave dangereusement.

Des réformes substantielles s’imposent dans de nombreux pouvoirs publics mais en parallèle des éclats de génie doivent permettre de relancer des états ou des régions qui peinent à proposer des projets structurants, ambitieux, porteurs d’emploi, de richesses et d’avenir.

C’est le cas par exemple de Bruxelles : la dette a triplé en 10 ans et le déficit est énorme.

Conséquence : le seul projet structurant de Bruxelles, son métro, est en danger de mort.

Ce projet est pourtant capital pour rattraper le retard de Bruxelles en termes de mobilité.

Le métro permet aussi de changer le visage de quartiers et de ses habitants en apportant une solution de mobilité efficace. Demandez plutôt aux habitants d’Evere ou de Schaerbeek comment ils font pour rejoindre Uccle ou Forest en moins d’une heure.

Mais ce métro – comme d’autres projets dont Bruxelles aurait besoin – ne pourra pas se financer uniquement avec de l’argent public issue des impôts des travailleurs et des entreprises. Et il est hors de question de taxer plus encore.

Néanmoins, Européens, Bruxellois, navetteurs ont besoin de ce métro.

Et justement : Européens, Bruxellois, navetteurs ont peut-être envie de placer leur argent dans un projet structurant pour Bruxelles.

A Paris, ils l’ont fait : pour financer le Grand Paris Express la Société du Grand Paris a émis des émissions obligataires qui s’inscrivent par ailleurs dans le cadre des Green Bonds Principles.

https://lnkd.in/eXvHesBg

Bruxelles n’est pas Paris.
Mais Bruxelles vaut bien un métro.