Ma réaction à Aurore qui explique lors d’une lettre ouverte vouloir quitter Bruxelles pour de multiples raisons.
Pour 7sur7, j’ai donné une interview en long et en large sur nos mesures.
Vous êtes candidat ministre-président bruxellois. Si les résultats des élections vous le permettent, êtes-vous prêt à prendre la main?
“Nous sommes prêts à 200 % parce que ça fait vingt ans qu’on s’y prépare. C’est très long. Nous n’avons peut-être pas la connaissance millimétrée de ceux qui sont au pouvoir depuis 35 ans, mais nous conservons cette part de virginité qui, selon moi, est un avantage. Nous sommes en contact depuis des mois, voire des années, avec des personnes qui travaillent en back-office à Bruxelles et qui nous demandent de revenir aux affaires. Elles ont besoin de changement.”
Malgré un manque d’expérience au niveau exécutif?
“C’est aussi une question de personnalité. Il faut être capable d’imposer une ligne claire lorsqu’on arrive aux manettes. Je pense l’avoir montré à la présidence du MR à Bruxelles. J’occupe aussi une place exécutive au niveau local depuis maintenant douze ans (à Watermael-Boitsfort, NDLR). Je pense être tout à fait capable de diriger la Région.”
Quelle coalition favorisez-vous?
“Les vainqueurs des élections, ceux qui ont progressé par rapport au dernier scrutin. Plus spécifiquement, je pense qu’il y a quand même plusieurs points de programme défendus à la fois par Les Engagés et par DéFI qui pourraient nous aider à faire basculer toute une série de politiques menées à Bruxelles depuis des années.”
À l’inverse, vous avez des exclusives?
“Le PTB, on n’y pense même pas, contrairement à d’autres. Et le Vlaams Belang, bien sûr.”
Les fusillades sont désormais monnaie courante, tout comme les agressions à l’arme blanche. Comment lutter contre l’insécurité croissante qui règne à Bruxelles?
“Si nous sommes dans cette situation aujourd’hui, c’est aussi parce que le PS a mené une politique laxiste ces vingt dernières années. Ils se sont opposés à toute mesure sécuritaire supplémentaire à Bruxelles, envoyant dès lors un message très clair aux criminels. À chaque fois qu’on a eu le malheur de venir avec des propositions plus sécuritaires, ils nous ont traités de fascistes ou nous ont accusés de frôler avec certains extrêmes. On voit le résultat aujourd’hui.”
“Rudi Vervoort (le ministre-président bruxellois, NDLR) n’a pas pris la situation en main. Bien sûr, il répondra qu’il n’a pas toutes les compétences, mais il a celle d’être responsable de Bruxelles. Si je deviens ministre-président et que je constate que je manque de moyens pour faire face à ce problème, je convoquerai directement un Comité de concertation (qui réunit les entités fédérées et le fédéral, NDLR) pour en demander davantage. Sinon, on n’avancera pas.”
Vous demandez un refinancement de la part du fédéral?
“J’aimerais d’abord savoir ce qu’on a fait avec l’argent que le fédéral a octroyé pour la justice et la sécurité. Où est parti cet argent? Maintenant, si on me dit qu’il en faut plus, pas de problème. En revanche, on doit mener une politique beaucoup plus sévère en matière de poursuites judiciaires. Il faut identifier les délits que l’on retrouve trop régulièrement à Bruxelles et s’assurer que l’on ne lâche personne dans la nature. Le ministre-président a un pouvoir de persuasion et d’influence qui peut s’avérer très utile.”
Good Move, stop ou encore?
“Il faut arrêter. Même si ça se passe bien dans certaines zones, ce plan a été réalisé de manière catastrophique à des tas d’endroits. Il y a toujours autant d’embouteillages et les gens sont encore plus énervés qu’avant. Ce n’est pas normal. D’ailleurs, je n’entends plus personne dans ce gouvernement, à part la ministre compétente (Elke Van den Brandt, NDLR), encore assumer Good Move. C’est un plantage total.”
Le métro 3, on continue de creuser ou on arrête les frais?
“On continue, bien sûr. Si nous arrivons au gouvernement, nous examinerons chaque ligne du cahier des charges pour voir où on peut réduire les coûts. Faut-il que chaque station prévue sur cette ligne 3 soit aussi grande que la gare de Mons? On peut aussi lever de l’argent privé. Il existe d’autres sources de financement qui permettront aux quartiers du bout d’Evere et de Schaerbeek de bénéficier aussi d’un métro. Honnêtement, je me demande si l’on n’a pas saboté ce projet, puisque ceux qui vous disent aujourd’hui que c’est trop cher sont les mêmes qui ne voulaient pas le métro initialement.”
“Je veux garantir que le métro, le transport en commun qui est le plus rapide, le plus efficace, le moins polluant et le plus plébiscité par les Bruxellois, puisse se développer à Bruxelles, comme dans d’autres grandes villes.”
Les finances de la Région sont dans le rouge, comment les remettre dans le vert?
“Premièrement, il faut revenir à l’orthodoxie budgétaire: un déficit des organismes publics qui ne dépasse pas 0,5% , des contrôles budgétaires tous les deux mois au minimum et un budget étudié au centime près. Cela risque de faire mal, mais on n’a pas le choix.”
“Ensuite, il convient de rationaliser les structures: faut-il qu’il y ait quatre à six organismes appelés à donner leur aval ou leur avis dans le cadre d’un permis d’urbanisme? À Bruxelles, on a créé tellement de structures pour y placer autant de copains qu’à la fin, non seulement ça prend plus de temps, mais en plus, ça coûte plus cher. De même, les cabinets ministériels doivent-ils être aussi massifs?”
“Enfin, il faut ramener des recettes à Bruxelles, en créant et surtout en conservant la classe moyenne. Il faut également augmenter le taux d’emploi. Il y a 90.000 demandeurs d’emploi à Bruxelles. Je ne dis pas qu’ils doivent trouver un job demain, certains ont de bonnes raisons de ne pas en avoir aujourd’hui, mais il y a 200.000 postes qui ne sont pas pourvus, ce n’est pas normal. Il faut réformer Actiris. On ne peut pas accepter qu’il y ait autant des gens qui sont toujours demandeurs d’emploi après plus de deux ans.”
Pour la DH, j’ai répondu à plusieurs questions. L’intégralité de l’interview est à retrouver ici.
“Les socialistes cherchent à cacher leur bilan désastreux en nous accusant d’extrême droite ou en utilisant des conflits internationaux”.
Une campagne d’affichage menée ce matin notamment à Bruxelles et accusant le MR de flirter avec l’extrême droite ou les accusations des socialistes relatives aux réactions du MR sur le projet du PS de pouvoir passer son permis de conduire en huit langues a fait sortir le président du MR bruxellois de ses gonds. David Leisterh vise directement le PS et le PTB, deux partis qu’il estime liés dans une “ dangereuse coalition des gauches”.
Le Boitsfortois invite les laïcs du PS de se faire entendre. “ En mettant l’accent en permanence sur lecommunautaire, le religieux ou l’identitaire, le PS veut surtout cacher son bilan désastreux à Bruxelles. Nous soulignons leur bilan depuis 20 ans sans le MR. Ils cherchent à le cacher en utilisant des conflits internationaux ou en nous accusant d’extrême droite. Notre liste n’a jamais été aussi diversifiée. Leurs arguments ne tiennent pas. Bruxelles est une belle diversité dont une grande majorité a longtemps été trompée par la gauche sur les valeurs du travail ou du mérite. Penser que les points perdus dans les sondages se rattrapent en points Godwin est symptomatique de leur errance idéologique. Il fut un temps où la gauche ne s’intéressait qu’à une couleur : celle de votre col, bleu ou blanc. Ils ont perdu les travailleurs et veulent aujourd’hui faire du communautarisme.”
La dérive identitaire du PS bruxellois est directement liée à leurs mauvais résultats dans les sondages, analyse David Leisterh : “ le PTB dicte aux partis de gauche – PS mais aussi Ecolo – ce qu’ils doivent ou ne doivent pas faire. En réalité, le loup PTB est déjà dans la bergerie, en grande partie à cause de la faiblesse des partis de gauche. Les Bruxellois doivent comprendre que tout parti qui formera un gouvernement avec le PS verra sa boussole de facto orientée vers celle du PTB. Même si l’extrême gauche n’est pas autour de la table, elle dicte letempo du PS.”
“Le loup PTB est dans la bergerie”
Quelques exemples ? “ Ils sont légion. Le conflit sur le décret Paysage, ça n’est jamais qu’une manœuvre du PTB. Le revirement du PS sur la zone de basses émissions (Lez), c’est le PTB qui l’a martelé dans les quartiers populaires, le revirement du PS par rapport à Good Move ou Smart Move, c’est aussi parce que le PTB a fait pression dans les quartiers” , pose David Leisterh, rappelant que ces trois projets étaient inscrits dans ladéclaration de politique générale du gouvernement bruxellois en début de législature. “ Le Code du bien-être animal, même si le PS assume son positionnement, aucun compromis ne sera possible tant que le PTB continuera à influencer le gouvernement bruxellois mais aussi les présidents de parti.”
Si l’on veut réellement augmenter la sécurité des Bruxellois, il faut mettre en place une réelle politique de poursuite. trop de fois, des personnes sont relâchées trop rapidement, après 24h, et commettent d’autres méfaits dans la foulée.
En gardant la situation identique, vous ne mettez pas en valeur le travail des policiers et, de facto, peinez à en recruter pour certaines zones.
J’étais l’invité dans Bonjour Bruxelles sur BX1.
Deux nouvelles fusillades ont eu lieu ce week-end dans la capitale. “C’est presque trois fusillades par semaine“, déplore David Leisterh, chef de groupe MR au Parlement bruxellois. “Il y a régulièrement de gros problèmes d’insécurité.”
Selon lui, il faut commencer à prendre des mesures similaires à Anvers. “Je pense qu’il faut aller un pas plus loin, avec le corps de sécurisation et, pourquoi pas, l’armée“, continue-t-il. Le corps de sécurisation est une unité plus spécialisée et plus armée. “On ne peut pas laisser les gens vivre dans une telle terreur.”
Concernant des renforts fédéraux, David Leisterh indique : “Il faut rappeler qu’il y a un Ministre-Président, avec des compétences plus fortes en matière de justice et de police, qu’il peut davantage convoquer.” Il précise : “Il faut montrer qu’il y a un chef en ville“.
Baisse de la note Standard & Poor’s
“C’est catastrophique“, poursuit le chef de groupe MR. “On a une dette qui a triplé en dix ans de temps.”
“L’image de Bruxelles en prend un coup.” Selon lui, des investissements doivent être faits “et on sait encore moins comment on va les financer“.
“Il faut assainir le budget“, poursuit-il.
Élections régionales
“Bruxelles a peut-être compris qu’après 20 ans sans libéraux, il fallait changer de camp.”
Pour l’Echo, je dresse la situation sur Bruxelles et livre plusieurs mesures.
Même si le MR est toujours numéro uno à Bruxelles dans les sondages, David Leisterh reste prudent. Oui, il espère obtenir un mandat fort au soir des élections pour pouvoir mener une coalition de centre-droit. Non, les déboires internes de DéFI ne le réjouissent pas, assure-t-il. « Je veux un centre fort pour contourner la gauche ». Si le PS et Ecolo se maintiennent, le combat sera très difficile, car leurs programmes ne correspondent pas à ce que le MR veut faire à Bruxelles.
« Déjà, il va falloir assainir les comptes, car tout a explosé en dix ans, et pas uniquement parce qu’il y a eu des crises. Cela va être très dur, car cela va nécessiter des rationalisations de structures et des mesures d’écononomies. Mais je suis prêt à être impopulaire parce qu’on aura porté les bonnes réformes. Il faut oser dire aux Bruxellois que les années qui viennent ne vont pas etre faciles. »
On glisse que c’est Sven Gatz de l’Open Vld qui se trouvait à la manoeuvre pour le budget. « C’est la question piège à laquelle je dois pouvoir répondre. Un élément, que je ne voudrais pas vivre: ils étaient seuls comme libéraux et c’est un petit parti face à une série de ministres qui ont laissé leur budget déraper. Mais l’erreur peut provenir d’une absence de contrôles budgétaires à intervalles réguliers. Comme au Fédéral, il en faut tous les deux ou trois mois minimum. Je suis sur en tout cas qu’il n’attend qu’une chose, c’est qu’on puisse venir l’aider. »
Outre le budget, la réforme la plus urgente concerne l’emploi et la formation. « Si l’on prend les 253 régions au niveau européen, Bruxelles est 123e en termes de taux d’emploi donc on est loin derrière », indique David Leisterh.
Parmi ses mesures: une prise en charge immédiate des demandeurs d’emplois, des sanctions plus rapides et un plus grand nombre de personnes formées. « Ce nombre diminue d’année en année. Il y a là aussi un choix budgétaire qui risque de ne pas être populaire, c’est de n’investir que dans les formations qui fonctionnent. Aujourd’hui, trop de formations disponibles ne mènent pas à l’emploi.
On veut financer les formations au prorata du taux de remise à l’emploi, en tendant davantage la main aux entreprises comme en France. Je pense aussi que beaucoup de Bruxellois trouveront plus facilement des clients qu’un patron. Il faut faire passer de un à deux ans le temps où l’on peut bénéficier d’allocations de chômage pour lancer son entreprise. »
Droits d’enregistrement, entreprises, sécurité, ….
Dans son programme, le MR prévoit la révision progressive des taux de droits d’enregistrement de 12,5% à 3% pour faciliter l’accès à la propriété. Réaliste? Pas sur le temps d’une mandature, admet David Leisterh qui évoque l’exode grandissant des classes moyennes.
D’où la volonté de s’aligner à terme sur la Flandre en matière de droits d’enregistrement et de les suivre sur la « garantie logement » pour les primo-acquéreurs, ce qui consiste à garantir la partie du prêt bancaire excédant 90% de la valeur du bien. « Si on ne fait pas pareil au minimum là-dessus, on va perdre, j’en suis convaincu. Il faut le voir comme un investissement parce que si les ménages restent, ce sont des ressources fiscales qui ne partent pas. »
David Leisterh ne nie pas l’existence d’une crise du logement. Pour lui, celle-ci est la conséquence de la rareté de l’offre et la priorité est donc d’accélérer la délivrance des permis. « Aujourd’hui, on y perd trois fois: plusieurs milliers d’emplois qui ne sont pas créés en raison de la lenteur des constructions et rénovations. La rénovation du bâti, à l’origine de 60% des émissions de CO2, est trop lente. Et il y a 3.400 unités de logements construites en un an alors qu’il en faudrait 40.000 d’ici 2030« , chiffre David Leisterh qui ne veut pas entendre parler d’encadrement des loyers.
« On a étudié ce qui s’est fait à Paris et à Stockholm. Cela crée un marché parallèle et une diminution drastique du nombre de mises en location. »
On enchaîne sur les entreprises, dont la création baisse à Bruxelles, devenue selon David Leisterh « une terre d’incertitudes pour ceux qui veulent y investir ». D’année en année, trois élements reviennent dans les mémorandums de Beci: la sécurité, la mobilité et le cadre de vie, singulièrement la propreté, rappelle le libéral qui prône là aussi des réformes claires.
Pour la sécurité, il concède que Bruxelles n’a pas toujours la main: oui, le Fédéral doit revoir la norme KUL (qui définit la subvention fédérale pour chaque zone de police) et il faut plus de magistrats. Mais il cible les partis de gauche qui refusent de renforcer l’arsenal pénal. « Les policiers que je rencontre souffrent de la dévalorisation du métier. Tout le secteur est vilipendé dès qu’un agent fait quelque chose de travers. Et surtout dès qu’ils chopent l’auteur d’un délit, ce dernier est de nouveau librement en balade dans la rue le lendemain. Cela ne donne pas envie de s’investir. Lors de l’opération coup de poing à la Gare du midi en septembre dernier, 56 personnes ont été interpellées. Le lendemain, 47 étaient relâchées. »
Tolérance zéro
Alors qu’on a augmenté le nombre d’agents à Bruxelles-Propreté, la lutte contre les incivilités reste médiocre. Il faut renforcer cela, il en va de l’image de Bruxelles« , affirme David Leisterh qui pointe une cause idéologique au manque de sanctions. « À gauche, la mentalité est d’accompagner et de bisounourser la ville. Moi je crois qu’à un moment donné, il faut faire comprendre que non, ce n’est pas normal de jeter son papier par terre. »
L’un de ses slogans est de ramener du beau dans la ville. Bruxelles est-elle moche? « Certains quartiers ressemblent à des porcheries. C’est le cas tout autour de la Gare du Midi. Je ne suis pas fier de cela et je veux que cela change. On fait du porte à porte dans toutes les communes depuis cinq ans et c’est le sujet qui revient au moins seft fois sur dix. »
On l’interroge sur la fracture urbaine, avec des quartiers aux niveaux socio-économiques totalement différents. Échec de la mixité sociale? « Cela traduit un échec beaucoup plus lourd: 37,6% des ménages bruxellois sont en-dessous du seuil de pauvreté. Quatre enfants sur dix grandissent dans la pauvreté. Imaginez un seul instant que le ministre-président ait été MR depuis vingt ans. Ils nous flingueraient: regardez, les libéraux ont laissé les plus démunis être encore plus démunis. Mais c’est eux qui ne sont pas parvenus à créer un système socio-économique performant. »
Travailler avec le privé
Aux yeux de David Leisterh, cet appauvrissement qui va de pair avec une baisse des recettes fiscales explique aussi les difficultés bruxelloises pour réaliser de grands investissements.
« Il y a quatre chantiers gigantesques qu’ils ne savent pas comment payer: le métro 3, la réhabilitation des égouts, les tunnels et la rénovation du bâti. Je crois qu’on ne doit avoir aucun tabou sur le financement de ces chantiers qui sont tous renvoyés au prochain gouvernement. Pour le moment, tout est financé avec de l’argent public, que ce soit des impôts ou des dotations. C’est idéologique. Alors que dans toutes les autres grandes villes, il y a aussi une main qui s’est tendue vers les investisseurs privés. Cela ne veut pas dire qu’on ne devra pas payer, mais cela permet de répartir le risque et la charge dans le temps« , argumente David Leisterh qui cite l’exemple du PPP pour le réaménagement d’une partie du Ring de Gand.
Le libéral se montre sévère vis-à-vis des partis qui plaident pour un refinancement de la Région-Capitale. Même l’augmentation de la part de l’IPP, une question de justice pour Bruxelles selon Sven Gatz, ne semble pas légitime aux yeux de David Leisterh.
« Bruxelles a été refinancée trois fois et il y a toujours des clés de compensation comme la dotation navetteurs. Si je me mets à la place des partis qui seront au Fédéral face à une telle demande alors que Bruxelles a quand même vachement mal géré ces dernières années, ça va être compliqué à vendre! Dans notre programme, on parle plutôt de responsabilisation des Régions parce pour l’instant c’est surtout le niveau fédéral qui profite de la remise à l’emploi. Derrière, il faut que les Régions chargées de l’accompagnement des demandeurs d’emploi retrouvent leurs billes. »
À 17h, nous avons appris que l’agence de notation Standard & Poor’s venait encore de dégrader la notation de la région Bruxelles Capitale, qui devient le canard boiteux du pays. Après le rapport alarmant de la Cour des comptes, c’est un nouveau coup de semonce pour tous ceux qui veulent construire l’avenir de Bruxelles. Concrètement, Bruxelles va avoir plus de difficultés à mener des politiques économiques et sociales et sera handicapé dans sa capacité à financer des investissements stratégiques.
Chaque heure qui passe, c’est un peu plus de dette qui se creuse. Nous ne pouvons attendre la constitution d’un prochain gouvernement pour adopter les mesures nécessaires. Opposition et majorité doivent travailler en ce sens, dans l’intérêt général.
Je demande que le Ministre Président convoque sans délai une réunion des têtes de liste régionales pour faire toute la transparence sur la situation et rendre des comptes sur les mesures d’urgence que le gouvernement compte prendre. Le MR est prêt à soutenir toute mesure allant dans le bon sens.
Invité politique sur La Première, j’ai réagi à l’annonce des listes bruxelloises divulguées la veille lors du congrès du MR Bruxelles.Sophie Wilmès, Hadja Lahbib et Michel De Maegd et moi sommes honorés de la confiance qui nous est témoignée pour mener les listes fédérales et régionales vers la victoire le 09 juin 2024.
La tâche ne sera pas simple car, sans le MR au pouvoir, c’est la gauche qui creusera encore davantage le fossé dans lequel se situe Bruxelles. Nous voulons mettre en place les réformes nécessaires dès les 100 premiers jours. Mais pour atteindre ce but, nous avons besoin de vous. Consacrez nous un peu de temps et devenez un ambassadeur libéral en complétant ce formulaire : https://lnkd.in/ebufyW2K
Je crois qu’il faut comprendre qu’à Bruxelles, ça fait 20 ans qu’en tout cas le MR n’a rien à voir avec ce qui s’est passé. L’état de la situation à la gare du Midi, je suis désolé mais c’est eux, ce n’est pas nous. La précarité dans toute une série de quartiers, le taux de chômage qu’on a vu grimper c’est eux, ce n’est pas nous […]. Donc oui, nous au MR, on a un projet qui réforme Actiris, Bruxelles-Propreté et nous pensons qu’il reste toute une série d’autres situations qui ne sont pas assez efficaces. Si nous sommes élus, notre projet serait mis en place dès les cent premiers jours car il n’y a pas de temps à perdre« .
« À Bruxelles, 1 enfant sur 4 n’a plus rien dans son frigo, une famille sur 2 n’a pas de médecin généraliste alors qu’on est la capitale de l’Europe. Quand vous avez un projet libéral et émancipateur, vous voulez créer la classe moyenne, recréer de l’emploi, attirer les entreprises […] Faire en sorte que Bruxelles à nouveau fasse rêver, ça, c’est notre projet […]. Il faut réduire des inégalités. Nous allons mener une campagne comme on le fait depuis des années, de terrain : rue par rue, porte à porte, quartier par quartier pour avoir le mandat le plus fort possible et être inévitable autour de la table afin de pouvoir lancer nos réformes« .
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur La Première.
Pour La Capitale, j’ai donné une interview des mesures que nous allions prendre si nous montons au pouvoir durant la prochaine législature.
Nous monterons dans le Gouvernement si nous avons un mandat fort de l’électeur. Dans les 100 jours, je veux que les réformes en termes de marché de travail, de mobilité, de délivrance de permis, de propreté et les grands chantiers soient lancées et déposées au Parlement. Les caisses de la Région bruxelloises sont non seulement trouées, mais, derrière cela, elle a contracté une multitude d’emprunts qui ont fait exploser la dette. Celle-ci a triplé en dix ans. Le gros enjeu, c’est de recréer de la capacité fiscale à Bruxelles et refaire fonctionner l’entreprise «Bruxelles». Nous avons plusieurs propositions.
D’abord, faire une réforme du marché du travail extrêmement rapide et efficace. Il faut s’assurer qu’il y ait un « match » entre le nombre de demandeurs d’emploi et les métiers en pénurie. Deuxièmement, il faut s’assurer que les entreprises reviennent à Bruxelles. Actuellement, elles sont 3.000 à la quitter chaque année ! Elles crient régulièrement les solutions pour inverser cette tendance.Troisièmement, assurer un sentiment de sécurité qui soit total. On a main tenant des fusillades à la Toison d’Or, à la Gare du Midi et à la Gare du Nord. Pour moi, c’est la condition sine qua non : plus de policiers ; des policiers sur le terrain ainsi que des caméras ; des sanctions qui soientappliquées. Et enfin : refaire du beau à Bruxelles. C’est la propreté bien sûr et cela nécessitera une réforme totale de Bruxelles Propreté. Il faut « magnifier » des endroits à Bruxelles. On n’y arrivera pas avec l’argent public car les caisses sont vides. Il faut tendre la main au secteur privé.