Actionnariat salarié : redonner un sens au travail

Cette semaine, au travers de plusieurs interviews dont celle de votre serviteur, le Trends-Tendance revient sur la proposition de développer l’actionnariat salarié. Article ICI.
On a souvent eu l’occasion d’en parler au travers de lives FB ou de visites de terrain mais concrètement de quoi s’agit-il ?

Origine de l’actionnariat salarié

L’idée ne vient pas de moi mais de De Gaulle déjà et a pour objectif de permettre aux employés d’une entreprise de se sentir davantage partie prenante de l’évolution de la société dans laquelle ils investissent une (très) grande partie de leur temps.

Comment mettre en place l’actionnariat salarié

Comment ? En leur permettant (à tous les employés – du cadre à l’ouvrier) de faire partie, de près ou de loin, de l’actionnariat de leur boite. Les formules pour y arriver existent déjà et sont nombreuses mais souvent trop compliquées et c’est ce qu’on propose de simplifier. En effet, plusieurs sociétés permettent déjà à leurs employés soit d’acheter une partie des actions du CEO (qui les revend), soit d’avoir une participation aux dividendes, soit, soit… les formules sont nombreuses et doivent le rester pour maintenir la liberté de choix des employeurs.

Infaisable ?

Outre que ça existe déjà et se développe de plus en plus (voir l’article), l’actionnariat salarié (ou populaire, je préfère) est une ambition. Il y a de nombreuses étapes avant. Aussi, jamais je ne voudrais que ça soit imposé aux entreprises, en tant que libéral je pense que les sociétés doivent rester libres de choisir cette option.

Sérieux comme ambition ?

Aujourd’hui, les salariés sont souvent associés aux pertes (via des licenciements ou autres) mais rarement aux gains. Si une société veut attirer des talents (et remporter cette bataille des talents que beaucoup de secteurs connaissent), elle doit pouvoir proposer cette voie de l’actionnariat populaire.
Le raisonnement est simple : dans la mesure où les salariés bénéficient des fruits (dividendes et plus-values) liées à leur actions dans l’entreprise, ils reçoivent une partie des bénéfices qu’ils permettent de générer. A l’inverse, ils sont attentifs à ce que l’entreprise puisse continuer à générer du bénéfice et verser des dividendes et à ce que sa valeur augmente.
D’un autre côté, les actionnaires acceptent de diluer leur participation dans l’entreprise (et donc de percevoir moins de dividendes, d’avoir une proportion moindre de l’appréciation de la valeur de l’action et/ou de perdre une partie de leur droit de contrôle), mais ils bénéficient en échange, comme les salariés, de l’alignement plus grand des intérêts de ceux qui travaillent dans l’entreprise et qui ont, comme eux, intérêt à ce que les bonnes décisions soient prises pour développer le projet de l’entreprise, assurer sa capacité à créer des bénéfices et à créer de la valeur.
Le débat entre le facteur capital et le facteur travail, souvent présenté comme polarisé prend dès lors une nature profondément différente en créant une véritable troisième voie : la participation entre les deux parties prenantes, en reconnaissant l’apport singulier de chacun et la nécessité d’aligner leurs points de vue. Le débat quitte le terrain de la confrontation (on prend le parti de l’un ou le parti de l’autre) pour entrer dans celui de la conversation sur le projet commun à développer pour que le facteur travail et le facteur capital puissent être chacun reconnu dans son apport unique et singulier.

Personne ne veut de ça ?

Au contraire, je pense qu’il y a une réelle attente de la société à cet égard :
• Donner un sens plus important au travail.
• Permettre une rémunération plus équitable des apports de chacun.
• Répartir de manière plus juste les fruits du développement
• Favoriser l’éclosion d’un véritable éco-système de start-ups et de PMEs en favorisant l’entrepreneuriat, l’innovation, la création de valeur et l’emploi.
• Aligner les intérêts de chacun sur la nécessaire inclusion des nouveaux défis (et des nouvelles externalités) qu’ils soient environnementaux, sociaux ou sociétaux.
• Permettre l’émergence de nouvelles formes de conversations entre les actionnaires et leurs mandataires ou représentants (conseils d’administration et dirigeants d’entreprise) et les salariés.

Deux exemples ?

A. Ces derniers temps je rencontre de nombreux jeunes qui se lancent à plusieurs dans la création d’une start-up. Souvent, les moyens leur manquent au début ou ils ont du mal à recruter des talents dans leur secteur (tech par exemple). Plusieurs m’ont déjà contacté pour comprendre comment faire pour ouvrir une partie de leur actionnariat (pas au début mais à terme) afin d’attirer de potentielles recrues qui hésitent à venir chez elles.
B. Mon rêve serait que cette option ne s’arrête pas aux cadres d’entreprises mais puisse aussi être offerte au travailleur qui se lève tous les matins pour aller travailler à la caisse d’un supermarché : savoir qu’il « possède » une (infime) partie de la boîte pour laquelle il travaille ou que si cette boite fonctionne bien, il en touchera un résultat plus élevé en fin d’année, décuplera, j’en suis sûr, son envie d’aller travailler et lui apportera un mieux-vivre au travail, le tout dans une époque où le burn-out semble gagner en importance.
–> En 2022, cette idée est différente, apporte une nouvelle voie et vie à la valeur travail. Sans être imposée, elle doit être davantage permise à celles et ceux qui veulent (un peu) révolutionner positivement, le sens qu’ils donnent au travail qu’ils effectuent (le salarié) ou qu’ils proposent (l’employeur).

Le piétonnier de Bruxelles est une vitrine sale et brisée

En débat contre Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles-Ville, j’ai effectué plusieurs constats sur le piétonnier de la Ville de Bruxelles.

Un piétonnier sale et insécure

Tout d’abord, j’ai rappelé le constat que beaucoup font lors de leur première visite du piétonnier : il y a trop d’insalubrité et d’insécurité. Ces constats sont également partagés par le café Métropole, grande institution bruxelloise, qui a décidé de fermer ses portes pour ces raisons.

4 pistes de solutions

La redynamisation de la Ville de Bruxelles et de la Région bruxelloise passe notamment par une amélioration de son coeur, à savoir le piétonnier. La plupart des régions qui ont connu un fort redéploiement se sont concentrées en premier lieu sur leur centre-ville.

Le MR Bruxelles ne souhaite pas que les symptômes qui ont forcé le Métropole a fermé soient le début d’un château de cartes qui s’écroule. C’est pour quoi, nous proposons 4 pistes de solutions.

  • Une plus grande sécurité, notamment via de la tolérance zéro ;
  • Un grand plan d’ordre social pour aider les mendiants présents ;
  • Rénover et embellir le piétonnier ;
  • Davantage de diversité commerciale.

 

Revoir l’émission Déclic de la RTBF ici.

Chant des Cailles : prendre en compte la pression démographique dans le quartier

Ce mardi 15 février, nous avons débattu au Conseil communal du Chant des Cailles. Le MRGM souhaite que l’on prenne en compte la pression démographique dans le quartier.

Rappel des faits

« Le terrain du chant des cailles, à Watermael-Boitsfort, appartient à la coopérative de locataires sociaux le Logis Floréal. Lors de l’achat du terrain, cette coopérative s’est vue imposer comme condition d’y construire des logements sociaux. En attendant le début des travaux, le Logis Floréal a donné l’accès au terrain à une ASBL, la ferme du Chant des Cailles, qui y développe une activité agricole citoyenne. Aujourd’hui, le Logis a un projet de logements prêt à être mis en œuvre.

Le Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS) lancé pour planifier le développement de tout le quartier alentour, allait rendre des conclusions positives pour des constructions de logements sur le terrain. Olivier Deleuze, bourgmestre Ecolo de la commune, décide alors de suspendre le PPAS et s’oppose catégoriquement à toute construction sur le site pour préserver l’activité de la ferme urbaine. »

Trouver un terrain d’entente

La position du MRGM est claire : la pression démographique du quartier est déjà importante. Il faut un quartier apaisé. Or, le PS ne l’entend pas comme cela. Les trois partis ont décidé de se laisser un mois afin de trouver un terrain d’entente.

 

Article complet de la DH à retrouver ici. 

Faire baisser le prix de l’énergie grâce à une meilleure concurrence entre fournisseurs

Avec, Alexia Bertrand, Viviane Teitelbaum et Aurélie Czecalszki, nous avons déposé une proposition d’ordonnance afin de ramener un maximum d’opérateurs d’énergie à Bruxelles. Cette mesure permettrait de relancer la concurrence et faire baisser les prix de l’énergie pour les Bruxellois.

Rappel des faits : Octa + et Mega quittent Bruxelles

Récemment, le fournisseur d’énergie Octa+ a emboité le pas de Mega, autre fournisseur, en quittant la capitale. Les deux structures évoquent un cadre régulatoire trop strict et peu d’équilibre dans la répartition de la charge entre les fournisseurs et le gestionnaire de réseau (Sibelga). La procédure systématique devant le juge de paix en cas de coupure (pour les mauvais payeurs) a souvent été pointée du doigt.

Une concurrence imparfaite

Le régulateur Brugel part d’un constat : « Bruxelles se trouve avec un marché de concurrence imparfaite, assimilable à un duopole, avec tous les risques que cela comprend pour les consommateurs tant en matière de prix que de produits ou de services« . Ainsi, le consommateur bruxellois moyen paie pour sa commodité un montant de 223,31euros plus élevé que le consommateur wallon et 329,11euros de plus qu’un consommateur flamand.

Automatiser l’octroi de statut de client protégé aux ménages bruxellois endettés

Le MR Bruxelles veut résoudre ce manque d’attractivité et d’automaticité du client protégé et réduire l’impact négatif sur le le marché de la lourde procédure de résiliation des contrats. C’est pourquoi, ils proposent d’automatiser l’octroi de statut de client protégé aux ménages bruxellois endettés.

Pour ce qui est de la résiliation des contrats, nous voulons maintenir le passage devant le juge de paix uniquement pour les clients protégés afin que celui-ci puisse jouer son rôle de protection pour les consommateurs en situation de précarité. en revanche, ils privilégient la procédure de recouvrement de dettes « labellisée » pour les autres avec encadrement strict de Brugel.

 

Découvrir l’article complet de La Libre Belgique 

LN24 : neutralité, e-commerce et budget des communes

Ce lundi 7 février, j’étais sur LN24 pour parler de divers sujets.

Des finances communales déprimées et déprimantes ?

Tout d’abord, nous avons parlé du budget des communes. J’ai posé deux constats. Un, quels sont les services que doivent proposer les communes. Ces dernières années, on a élargi la palette d’actions des communes. Est-ce ces dernières ont encore les épaules assez larges pour toutes les faire ? Deux, ce débat pose la question de la motivation que l’on alimente auprès des fonctionnaires et mandataires communaux. Ici, alors qu’il avaient des projets plein la tête, ces derniers doivent renoncer à ces projets faute de moyens financiers suffisants.

E-commerce : de l’innovation et du progrès encadré

J’ai ensuite régi aux propos de Paul Magnette concernant l’interdiction de l’e-commerce en Belgique. Tandis que le Président du PS veut la fin de l’e-commerce,  les libéraux veulent plus d’innovation et de progrès. Ne soyons pas dans la fermeture sur le monde et le déni des bienfaits d’un progrès encadré et accompagné, comme dans le dossier Uber.

Neutralité dans la fonction publique

Enfin, j’ai eu l’opportunité de parler du livre de Ed Hussein « Among the mosques » qui parle de l’influence du religieux sur le vivre-ensemble. Pour ce conseille musulman, il y a, dans des villes est villages anglais et écossais, des religions et communautés qui ont pris le pas sur le vivre-ensemble et les décisions locales.

La position du MR est claire : pas de port de signes conventionnels religieux dans la fonction publique. Il s’agit d’une question de neutralité, d’équité de traitement et de vivre-ensemble.

Revoir l’interview de LN24 

Faire une tabula rasa des administrations bruxelloises

En place depuis presque deux ans à la présidence du MR Bruxelles, je ne le cache pas : 2024 est déjà dans les têtes. Pour la DH, je souligne que, dans beaucoup de communes, les libéraux sont affaiblis par le dernier scrutin.

Se reconstruire et s’implanter

Le MR Bruxelles doit se repositionner, voire se reconstruire, s’il veut « assurer une présence libérale à tous les niveaux de pouvoir », quitte à négocier avec les verts et les rouges bruxellois pourtant tant critiqués depuis les bancs de l’opposition régionale. C’est notamment le cas à Schaerbeek, sixième plus grande commune du pays, où le MR ne compte qu’un seul élu.

« On a perdu pas mal de bastions. Koekelberg est un bel exemple, Molenbeek et Anderlecht aussi. Mais on veut vraiment entrer dans des majorités, là où nous sommes presque absents. On veut vraiment s’implanter à Schaerbeek et Saint-Gilles. Il y a aussi des virages à ne pas louper. À Auderghem, Didier Gosuin (Défi) est parti, on sait qu’il y a une possibilité. Un virage qu’on avait probablement négligé, c’est aussi celui de la diversité sociologique de Bruxelles. Il y a une série de quartiers qu’on avait délaissés alors qu’ils logent beaucoup plus de libéraux que ce qu’on ne le croit. On compte sur la nouvelle génération à ce niveau-là. »

Modifier en profondeur les administrations bruxelloises

Cela fait près de 20 ans que le MR est dans l’opposition à Bruxelles. Pour le Président des libéraux bruxellois :  « Il y a un choc des visions entre celle des libéraux et celle des autres partis. Si on est amené à se retrouver autour d’une table pour négocier, ça ne sera pas si simple que cela. Bruxelles s’est sclérosée avec le temps. On y a ajouté des couches d’administration qui ont rendu le navire bruxellois plus lourd, plus lent et difficilement navigable. On demande une ‘tabula rasa’. »

« Prenons le secteur de la construction. Il faut en moyenne entre 30 et 60 mois pour obtenir un permis à Bruxelles. En Flandre et Wallonie, c’est 20 mois. Quand on est dans le secteur de la construction, on se retrouve face à perspective.brussels, à urban.brussels, à Bruxelles-Mobilité, etc. On a rendu l’administration trop lourde et lente, et pas attractive. Si on veut donner à Bruxelles un horizon qui a un peu de gueule, il faudra tout remettre à plat, au niveau des communes, des administrations et du politique. Il faut une ‘Muette de Portici’ dans le théâtre administratif et législatif. Bruxelles a une dépense publique bien plus élevée que les deux autres régions. Je ne comprends pas pourquoi on est moins rapide que la Wallonie et la Flandre où ils consacrent moins de moyens à l’administration. Ceux qui sont aux commandes à Bruxelles se sont plantés quelque part. On doit arrêter de croire qu’on ne peut pas faire quelque chose parce que la procédure est trop longue. Bruxelles peut être rapide et efficace. C’est à nous de tout mettre à plat et supprimer une série de couches. »

 

Retrouvez l’article complet ICI.

Chant des Cailles et quartier Archiducs : historique et perspectives

Sur BX1, j’ai parlé des perspectives concernant le Chant des Cailles et le quartiers Archiducs.

Des logements sociaux déjà existants

Ce périmètre a déjà, au cours des dernières années, connu la construction de plusieurs logements sociaux et de rénovation. En terme de bâti, il y a 20% de logements sociaux à Watermael-Boitsfort, soit le plus gros taux des 19 communes bruxelloises. Selon moi, Watermael-Boitsfort a déjà effectué sa part de solidarité.

Analyser ce qui peut et ne peut pas être fait

Il est primordial de faire un PPAS. Nous voulons étudier sur l’ensemble du territoire ce qui peut être fait, et ce qui ne peut pas être fait. Actuellement, nous avons mis en pause cette concertation (ce PPAS) car la Secrétaire d’État au Logement a expliqué que peu importe le résultat de cela, elle construira des logements sociaux dans ce secteur. Autrement dit, si la Ministre n’en tient pas compte et qu’elle construit sur le Chant des Cailles, elle peut très bien construire quelques centaines de mètres plus bas et renforcer la pression dans ce quartier-là. le MRGM veut éviter cela.

 

 

Plus d’infos ICI.

Retrouvez l’interview de BX1 ICI.

Formation : des propositions pour Bruxelles

À Bruxelles, le nombre d’offres d’emplois a augmenté de plus de 88% entre 2020 et 2021 alors que, sur la même période, le nombre de chômeurs demeure inchangé.

Une approche de formation chirurgicale

Je propose plusieurs pistes de solution.
Tout d’abord, je souhaite développer une approche de formation plus chirurgicale, plus locale : on connait les quartiers à Bruxelles ou malheureusement le taux de chômage est élevé d’année en année. Il faut, comme ça a été fait à Malines, y amener sur place les lieux de formation (ou au minimum des lieux qui informent où les formations se trouvent), idéalement en partenariat avec des entreprises (j’y reviens plus bas). En effet, demander à un demandeur d’emploi de tel ou tel quartier de vous citer un lieu de formation près de chez elle/lui, je ne suis pas sûr que vous aurez une réponse. Un peu comme les vaccibus, il faut amener les clefs de la solution au coeur des quartiers en s’assurant qu’un écosystème formateur se développe là où c’est le plus nécessaire à Bruxelles. C’est un investissement mais ce sera payant. Il y actuellement des maisons de l’emploi partout dans Bruxelles (dont plusieurs sont fermées – en tout ou partie – depuis presque 2 ans. En reconcentrer certaines là où c’est le plus nécessaire est une piste neutre budgétairement.

Ecole des Arts et Métiers, accompagnement d’entreprises, sanctions

Ensuite, il faut revaloriser l’Ecole des Arts et Métiers pour qu’elle devienne un véritable lieu d’excellence qui donne autant envie de s’y inscrire que d’autres grandes écoles à Bruxelles (ou ailleurs).
Je veut également accompagner les entreprises pour qu’elles deviennent des entreprises formatrices et qu’elles soient elles-mêmes pourvoyeuses de formation clés. Il s’agit d’une proposition sur laquelle le MR Bruxelles reviendra prochainement plus longuement avec Clémentine Barzin.
Enfin, si après 2 ans un demandeur d’emploi refuse deux formations/emplois : il faut sanctionner.

Pont Fraiteur : trouver une solution pour les riverains

Dernièrement, j’ai interrogé la Ministre de la Mobilité, Elke Van Den Brandt concernant la potentielle réouverture du pont Fraiteur dans les deux sens de la circulation ». Vous trouvez le compte-rendu de la question ci-dessous.

 

Question de David Leisterh 

Je connais bien ce dossier : j’habite non loin du pont Fraiteur. Sa fermeture a engendré deux types de problèmes. D’abord, les commerçants du cimetière d’Ixelles, fort nombreux, constatent une diminution de la fréquentation de leurs commerces.

Ensuite, le trafic de transit automobile s’est reporté sur une série de rues avoisinantes, dont la rue des Pêcheries à Watermael-Boitsfort, qui s’est transformée en « autoroute des Pêcheries ». Ce report de trafic engendre une dégradation rapide et importante du revêtement, une augmentation des nuisances sonores et une explosion du trafic. Il a également des effets sur la fluidité des transports en communs.

Cette fermeture occasionne donc une détérioration de la qualité de vie des riverains du pont Fraiteur et doit être revue.

Êtes-vous au courant des situations compliquées que cette fermeture a engendrées ? Prévoyez-vous, dans un délai le plus court possible, une réouverture de ce pont et/ou d’autres solutions qui auraient nettement moins d’impact, tant sur les commerces que sur les riverains ?

Réponse de Elke Van den Brandt, ministre.

La mise à sens unique du pont s’inscrit dans le projet plus vaste du réaménagement de façade à façade de l’avenue Fraiteur. Elle est essentielle pour répondre aux ambitions d’amélioration des transports en commun et aux ambitions du plan Good Move. Le pont et l’avenue Fraiteur cumulent les fonctions piéton plus (liaison intercampus), vélo plus (réseau express régional vélo) et transports publics confort. Il s’agit par ailleurs d’un réseau auto quartier.

Pour ce qui est des réseaux piéton plus et vélo plus, le pont Fraiteur – qui relie les deux plus grands campus de notre Région comptant des dizaines de milliers d’étudiants – avait vraiment besoin d’être révisé afin d’améliorer les modes actifs. Quelque 3.500 étudiants et 500 enseignants de l’ULB empruntent le pont chaque jour. La mise à sens unique offre une amélioration importante du confort et de la sécurité des piétons, des personnes à mobilité réduite et des cyclistes. C’était indispensable. Sans la mise à sens unique, les vélos devaient se déplacer dans la circulation automobile.

Concernant le réseau de transports publics confort, la ligne du bus 71 est la première ligne du pays. La déclaration de politique régionale en a fait une ligne Chrono, c’est-à-dire qu’un bus y passe toutes les trois minutes. La mise à sens unique du pont Fraiteur a fait gagner un temps précieux aux 500.000 passagers par mois.

Si nous voulons augmenter l’attractivité du transport public, nous devons absolument rendre les lignes plus rapides et régulières, particulièrement des lignes aussi importantes que la ligne 71.

Enfin, le nouvel aménagement a apaisé la circulation du quartier du Cimetière d’Ixelles. Ce quartier subissait beaucoup de trafic de transit, qui constituait deux tiers du trafic sur le pont. Très animé, le quartier méritait ce nouveau plan de circulation et une canalisation du trafic sur les grands axes.

L’avenue Maurice, par exemple, est une voirie locale qui subissait un trafic de transit insupportable. Elle a vu le nombre de voitures diminuer de plus de 200 véhicules par heure aux heures de pointe.

Bien entendu, la création d’un report de trafic dans les quartiers avoisinants est contraire au plan Good Move et ce n’est pas l’objectif. Le trafic de transit doit être maintenu sur les axes structurants et il ne peut causer de nuisances dans les quartiers. Nous avons donc pris très au sérieux les remarques des communes d’Auderghem, Ixelles et Watermael-Boitsfort. Une consultation des trois communes a eu lieu le 28 octobre dernier.

Bruxelles Mobilité a évalué et quantifié les nouveaux itinéraires de trafic de transit dans les autres quartiers. Le projet a été observé à l’aide de différents comptages, données de véhicules traceurs et observations par caméra.

Un report de trafic a en effet été constaté sur l’itinéraire Pêcheries-Visé, une voirie auto confort. En comparant le temps de parcours sur l’itinéraire Pêcheries-Visé entre octobre 2019 – avant la crise sanitaire, donc – et octobre 2021, nous constatons une augmentation de quatre à cinq minutes en heures de pointe (matin et soir). En octobre 2021, le trafic était pratiquement revenu à 100 % de celui enregistré avant l’épidémie de Covid-19.

Pour le parcours entre la rue des Trois Tilleuls et le rond-point du cimetière d’Ixelles, nous ne notons pas d’augmentation significative du temps de parcours en heures de pointe du matin, et une augmentation de deux minutes en heures de pointe du soir. En dehors des heures de pointe, l’augmentation des temps de parcours est peu, voire pas significative sur tous les itinéraires.

L’objectif est de rechercher des solutions pour réduire l’impact négatif sur les riverains. Un retour à la situation antérieure n’est pas envisageable puisqu’il réduirait à néant le gain en mobilité active, en transports publics et en qualité de vie pour le quartier.

Les autres options envisageables feront l’objet d’une étude de mobilité supplémentaire qui sera lancée sous peu par Bruxelles Mobilité et dont le comité d’accompagnement réunira les trois communes concernées. Cette étude comprendra également un volet participatif.

Il est à noter que le plan Good Move vise à diminuer le trafic sur toutes les voiries, y compris les voiries auto confort.

Dès que l’étude complémentaire aura été finalisée et que le comité d’accompagnement aura terminé son travail, nous reviendrons sur ce projet.

Réplique de David Leisterh

L’organisation d’une concertation, le plus rapidement possible, avec les acteurs et les communes, est une bonne idée. Je ne peux que vous encourager, même si je pense que ce n’est pas l’option que vous retiendrez, à revenir à la situation précédente. Lorsque cette concertation aura débouché sur une solution, il restera encore à l’appliquer sur le terrain.

En attendant, la vie des riverains de ce pont est très difficile. Il faut entendre leur détresse et y apporter une solution. Il est temps de trouver une solution pérenne pour la mobilité à Bruxelles, en concertation avec les acteurs publics et privés.

Réponse de Elke Van den Brandt, ministre

Je tiens à souligner le gain réalisé en matière de modes actifs et de fluidité des transports en commun, et plus précisément du bus 71, sur le tronçon en question.

Je ne partage pas votre vision selon laquelle ce qui a été gagné d’un côté a été perdu de l’autre. Nous allons, bien entendu, chercher des solutions pour remédier au report partiel de trafic constaté. À cet effet, un comité d’accompagnement a été mis en place et une étude de mobilité supplémentaire est en cours. Des réponses seront ainsi apportées afin de renvoyer le trafic sur les axes structurants. Je suis sûr que nous reviendrons encore sur ce sujet à l’avenir.

Uber N’ajoutez pas 2000 dossiers de plus à Actiris !

J’ai interrogé le Ministre-Président  au sujet d’Uber lors des questions d’actualité au Parlement Bruxellois.
 
« Il faut arrêter d’essayer de gagner du temps. Ce temps on ne l’a plus.  Dehors, ils sont en train de crier : on veut travailler !   Vous devez gagner le progrès, gagner le travail, la modernité, la mobilité, l’adhésion des chauffeurs, des secteurs mais arrêtez d’essayer de gagner du temps.  Et surtout n’ajoutez pas 2000 dossiers de plus à Actiris. Ils ont déjà assez de travail comme cela… Venez enfin avec une solution, cela fait sept ans que vous faites cela et aujourd’hui tout ce que vous avez à nous dire c’est que vous avez besoin de temps….  Cela dépasse l’entendement. On ne peut plus l’accepter» s’indigne David Leisterh.
 
« La Cour s’est basée sur une ordonnance qui date de 1995, une époque où les smartphones, les nouvelles technologies étaient encore à leur préhistoire.  Entretemps, le monde s’est modernisé. La mobilité a évolué et on peut s’en réjouir dans le cadre d’une nouvelle mobilité à Bruxelles où nous cherchons toutes et tous des alternatives à la voiture individuelle.  Deux mille personnes ont pu trouver un emploi grâce à cette modernisation et ont pu  nourrir leurs familles.    Ces deux mille personnes veulent travailler ! déplore David Leisterh.  Lorsque le monde évolue, un Gouvernement doit également pouvoir s’y adapter. Or c’est quelque chose que le Gouvernement bruxellois a oublié ou négligé.  Dans quelques heures ces deux mille personnes ne pourront plus travailler…  Elles attendent au moins des mesures transitoires et elles attendent une réforme du secteur qui offre un bon compromis, une belle réforme, à la fois pour le secteur des taxis et pour les chauffeurs LVC. »
Le groupe MR est prêt à venir voter à n’importe quelle heure, il demande que le Gouvernement trouve une solution pour les chauffeurs qui sont dehors et qui vivent un drame.