Faire de Bruxelles une Copenhague bis

Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus à Copenhague.

Pourquoi Copenhague ?

1. Il y a 15 ans, Copenhague était une ville qui connaissait une situation de précarité et de taux de chômage élevés. Aujourd’hui, c’est une ville qui attire 1000 habitants supplémentaires par mois tant elle est inspirante et source d’emplois et de richesse.
2. L’attractivité d’une ville se juge à la manière dont elle est capable d’attirer des entreprises, des talents, des ménages, de l’activité et du confort. Pour y arriver, il faut travailler à la qualité de vie, la fiscalité, l’offre de divertissement mais le premier levier reste l’accessibilité. Ils ont du coup pris le temps, en 15 ans, de développer une mobilité réconciliée, intelligente et bien pensée où, si vous n’avez pas besoin de votre voiture, naturellement vous prenez le transport en commun ou un vélo parce que tout a été étudié pour (pistes cyclables sécurisées et confortables, offres de transport en commun solide).
Ces deux réussites sont le fruit d’une vision claire – tracée il y a 15 ans – visant à atteindre un objectif clair : être neutre en carbone en 2025.

Pour y arriver, en 15 ans, ils y ont appliqué une recette en 3 ingrédients

1. Créer un récit, un narratif, un horizon clair : leur objectif est d’avoir une ville zéro carbone en 2025. Ils ont développé à l’époque un plan tellement ambitieux mais réaliste à la fois que tous les partis du conseil communal l’ont voté. Une adhésion au projet était obtenue dès son entame. Au lieu d’imposer et donc d’opposer, ils ont cherché à adhérer. Bravo.
2. Incorporer dans cette belle histoire à la fois les pouvoirs publics, le secteur privé mais aussi les citoyens. Pour exemple, vu qu’ils sont près de l’eau, ils ont placé grâce des sociétés privées des éoliennes dont 50% ont été rachetées par les habitants de la ville… En parallèle, un hub de startups développant des nouvelles technologies en matières environnementales (et donc des emplois) grandit chaque jour au coeur de la ville.
3. Se baser sur des plans clairs, étudiés, concertés et précis, déclinés en clusters et en mesures, par quartiers. Tout le monde savait ce qui allait se passer dans son quartier (et ne le découvrait pas un matin en se réveillant). Intéressant par exemple de voir parmi ceux-ci comment ils ont faire de leur canal une vraie richesse.

Faire de Bruxelles une Copenhague bis

Tout n’est pas mauvais à Bruxelles mais alors que la Flandre a vu son ministre du Bart Somers désigné Ambassadeur du climat auprès de la Commission européenne, Bruxelles peine encore à s’imposer comme pionnière en la matière.
Faire de Bruxelles, une Bruxelles-la-Nouvelle ou une Copenhague bis, sans la Sirène mais avec Manneken Pis, bref une Bruxelles à qui le bleu irait tellement mieux n’est pas impossible mais il va falloir (beaucoup) travailler, et vite. Avec tout le monde.

Fin d’Uber ? Non !

Ce matin, nous avons débattu du Plan Taxi.

Une réelle cohabitation

Pour le MR, la donne est claire : ce Plan Taxi doit permettre une réelle cohabitation entre Taxi, Uber, Heetch et autres chauffeurs de plateformes.

Pour rappel, en décembre, le Gouvernement bruxellois avait interdit Uber dans la Capitale. Il n’était plus possible pour les citoyens d’utiliser la plateforme. Nous nous sommes battus pour la réintroduction de ces indépendants.

Un plan à améliorer

Le Plan Taxi proposé par le Gouvernement bruxellois contient des améliorations, c’est vrai. Toutefois, beaucoup de discriminations persistent. Un, il pourrait y avoir moins de chauffeurs Uber, Heetch que de chauffeurs Taxis. Deux, en tant que chauffeur Uber, Heetch, vous ne pouvez plus avoir de client privé.

Le Conseil d’État souligne d’ailleurs que : « une telle différence de traitement est de nature à porter atteinte à la liberté d’entreprendre des actuels titulaires d’autorisation concernés ». Le Gouvernement bruxellois instaure une différence de traitement entre ces deux types de transport individuel.

Viaduc Herrmann-Debroux : le Gouvernement bruxellois ne vous dit pas tout

Ces derniers jours, les médias ont beaucoup parlé de la destruction du viaduc Herrmann-Debroux. En effet, le Gouvernement bruxellois prévoit une potentielle destruction pour 2030. Mais, ce dernier ne nous dit pas tout.

Un aménagement pas si bien réfléchit

Tout d’abord, je tiens à souligner que ce viaduc est une balafre d’une ancienne époque. Sa destruction doit être réfléchie et aménagée. Or, le Gouvernement bruxellois ne vous raconte pas tous les aspects.

Un parking de dissuasion trop petit

Afin de réduire le nombre d’entrées de véhicules, une des solutions envisagées consiste en l’instauration de parkings de dissuasion. Bruxelles compte en mettre un, mais il sera trop petit. À peine quelques centaines de places pour les milliers d’automobilistes wallons qui arrivent chaque matin dans la capitale.

Transports en commun : trop de ruptures de charge

Habituellement, lorsque vous créer un parking de dissuasion, vous l’accompagnez de transports en commun efficace et rapide. Or, les automobilistes qui se gareront au parking devront emprunter 3 à 4 transports minimum pour se rendre dans le centre. Ils devront d’abord prendre le tram 8 à l’Adeps, puis descendre à Herrmann-Debroux et ensuite changer à Merode. Ce procédé est très lourd pour quelqu’un qui se rend tous les matins sur Bruxelles.

Au MR, nous proposons de prolonger le métro Herrmann-Debroux en aérien jusque l’Adeps (le prolonger en souterrain couterait beaucoup trop cher).

Le tram 8 coupé en 2

Le Gouvernement bruxellois compte couper la ligne de tram 8 en deux. Autrement dit, au carrefour Herrmann-Debroux, il faudra descendre du tram, traverser la chaussée et le reprendre pour continuer. Il n’y aura plus de continuité de la ligne comme c’est le cas aujourd’hui. C’est à nouveau très lourd pour les personnes venant de Watermael-Boitsfort ou de Woluwe qui devront prendre un transport supplémentaire alors qu’il s’agit de la même ligne.

Jeux de hasard : une 3e voie est possible

Ce dimanche 15 mai, j’étais sur l’émission dominicale de RTL pour parler de la publicité sur les jeux de hasard.

Un Gouvernement en débat, pas en danger

Cette semaine, le Ministre de la Justice, Vincent Quickenborne, a pris la décision sans réelle concertation d’interdire la publicité des jeux de hasard. Au MR, nous ne voulons pas choisir l’interdiction. En tant que Libéraux, on pense qu’entre l’interdiction et l’incitation il y a un espace plus constructif de prévention, d’éducation et de régulation. Et on est prêt à aller très loin en la matière.

Plusieurs relaient un Gouvernement instable et en danger. Je vois un Gouvernement en débat. Ces discussions sont synonymes d’une vivacité démocratique.

Fin de petits clubs ?

L’interdiction de la pub pour les jeux de hasard mettrait en danger tout un secteur de grands clubs, mais également une série de petits clubs. Ces derniers, en période de crise budgétaire, vivent notamment grâce aux revenus engendrés par cette publicité.

 

Retrouvez l’émission complète de RTL ICI.

Copenhague doit être un exemple pour Bruxelles

Les libéraux Bruxellois se sont rendus en voyage d’études à Copenhague pour s’inspirer des initiatives prises par la Ville en matière de mobilité, de dynamisme économique et de stratégie à long terme. Le décalage avec les politiques menées à Bruxelles est frappant !

Ce qui frappe immédiatement, c’est que Copenhague s’est fixée, dès 2012 !, un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2025. Depuis lors, tous les acteurs se sont mis en mouvement pour mettre en place des politiques coordonnées, efficaces autour d’un objectif chiffré et clair.

Un nouveau quartier sur l’eau

De la mobilité à la consommation d’énergie du bâti en passant par l’aménagement urbain, la mise en place d’un parc éolien offshore, la gestion des déchets et le soutien à des startups innovantes, Copenhague a des années d’avance sur Bruxelles, en termes à la fois de vision et d’implémentation.

« Nous avons pu constater sur place la force d’innovation des pouvoirs publics », appuie David Leisterh, président du MR Bruxelles et instigateur de ce voyage d’étude. « Par exemple, en 2035, Copenhague a prévu un projet complètement fou : construire tout un nouveau quartier (le Lynetteholmen) sur l’eau. Ce projet doit apporter 35.000 logements supplémentaires, dont 25% de logements abordables, et créer 35.000 jobs. À Copenhague, 25% seulement des trajets sont faits en voiture car ils ont mis en place des infrastructures adaptées pour les cyclistes et ils font en sorte que le trajet à vélo, à pied ou en transport en commun soit le plus facile et avantageux possible. Tout cela s’est réalisé de manière réfléchie, cohérente et surtout pour répondre aux réalités vécues dans chaque quartier par les Copenhagois. Bruxelles devrait s’en inspirer, nous le répétons depuis des mois. »

Un partenariat étroit avec le privé

La délégation menée par David Leisterh et Alexia Bertrand, cheffe de groupe MR au Parlement bruxellois, a pu parcourir les rues de la capitale danoise en long et en large en compagnie de son ancien maire : Bo Asmus Kjeldgaard. Ce dernier a largement contribué à la transformation de la Ville.

« Tout cela s’est fait en partenariat étroit avec le secteur privé », ajoute d’ailleurs Alexia Bertrand. « Nous avons pu nous entretenir avec le CEO de Bloxhub, Torben Klitgaard, dont l’entreprise s’est spécialisée dans les politiques de rénovation et offre un lieu de coworking unique à différentes entreprises actives dans le secteur. Cela crée de convergences et des partenariats entre ces entreprises. Cette dynamique entrepreneuriale a été favorisée par les pouvoirs publics qui considèrent le secteur privé comme un véritable partenaire et un appui précieux dans les objectifs climatiques de la ville. Nous avons également pu constater que 99% du chauffage des habitations à Copenhague provient d’un même système de chauffage qui fonctionne grâce à un parc éolien offshore et à la biomasse. Quand on sait qu’à Bruxelles, 60% des émissions de CO² proviennent du bâti, j’invite les ministres bruxellois à venir jeter un coup d’œil à ce qui est fait chez nos amis nordiques. »

Reproduire ce schéma à Bruxelles

Pour le président du MR Bruxelles David Leisterh, cela ne fait aucun doute, le projet de ville mis en place à Copenhague correspond tout à fait à celui qui est porté par les libéraux.

« Et le bleu ira tellement mieux à Bruxelles ! Quand je vois le dynamisme dans l’innovation, dans la technologie et dans la cocréation urbaine à Copenhague, je me dis qu’il y a quelque chose à faire chez nous aussi », pointe-t-il. « Quand je suis arrivé à Bruxelles, j’avais des étoiles dans les yeux et je veux redevenir ce jeune étudiant émerveillé par une capitale qui reprend son destin en main. C’est le projet des réformateurs. Pour nous, Bruxelles doit être une pionnière dans toutes les matières malheureusement, c’est loin d’être le cas actuellement. Mais le potentiel est là, il faut maintenant que nous nous mettons au travail pour lui permettre de s’exprimer. »

Le MR Bruxelles à l’assaut des quartiers

Sur BX1, j’ai tenu à souligner le retour de la présence du MR Bruxelles sur le terrain. En effet, depuis plusieurs mois, les libéraux sont dans les quartiers, à la rencontre des concitoyens.

Des libéraux dans tout Bruxelles

Toute réussite a des départs qui doivent être modestes. Et mon parti, quand je l’ai repris en charge à Bruxelles, connaissait une situation électorale, en tout cas qui n’était pas des meilleures. Il faut reconnaitre que le MR n’a pas eu de bonnes élections communales, régionales ni fédérales exceptionnelles.

Et donc, on a tout un travail à la fois de reconstruction en interne, mais aussi de travail de terrain pour aller dans les quartiers, là où on ne nous a pas assez vu, là, on a un peu déçu qui doit être fait. Ce travail ne s’effectue pas deux semaines avant les élections, mais deux ans. C’est pour quoi, nous avons distribué à chaque président de section un pack avec quoi distribuer dans leur commune.

Dans ce travail de terrain, le covid ne nous a pas aidé, mais on renforce la dynamique jour après jour. On est déjà occupé depuis quelques semaines, voire quelques mois. On est déjà occupé depuis quelques semaines, voire quelques mois.

L’emploi : vecteur d’intégration et d’émancipation

L’emploi est une source d’intégration exceptionnelle. Quand vous pouvez trouver un emploi ou quand vous avez une formation qui doit vous amener vers un emploi, on sait que ça peut quand même grandement vous aider aussi à vous émanciper.

Le politique a un rôle primordial dans l’intégration. Exemple : vous avez l’aéroport de Zaventem à quinze minutes de Molenbeek. Récemment, l’aéroport a annoncé qu’ils cherchaient pas loin de 1000 personnes. Pourquoi à Molenbeek, et dans d’autres communes, vous avez autant de personnes qui cherchent un emploi alors qu’à un quart d’heure, des entreprises ne trouvent pas leur personnel.

Selon moi, il y a probablement quelque part en termes de formation publique offerte par les pouvoirs publics où le Parti socialiste est depuis de nombreuses années, un gros problème.

En outre, j’ai également condamné les propos de Cooner Rousseau concernant Molenbeek.

Plus d’infos ici

Bruxelles est un mammouth infinançable à cause de ses structures

Le MR Bruxelles est entré en campagne ce dimanche 24 avril, à la suite de son grand congrès organisé au Docks Dome. Notre objectif est claire : se réimplanter dans le croissant pauvre de la capitale et ramener au bercail les libéraux ayant voté vert en 2019.

Pour l’Echo, je reviens sur nos objectifs et notre vision pour Bruxelles. À lire ici.

Une victoire en 2024 ne se décrète pas, cela se construit

Le PTB n’a pas le monopole du terrain. Nous aussi, nous devons être partout: au nord, au sud, au centre. Dans le croissant pauvre, le message s’adressera aux jeunes entrepreneurs. S’ils cherchent un parti qui veut les aider à lancer leur affaire et augmenter ce taux d’emploi d’à peine 60%, nous avons un projet pour faire de Bruxelles une pépinière de talents. Que les chaussées de Mons ou de Ninove soient tapissées en rouge au moment des élections, c’est quelque chose qui m’échappe.

A Sud, nous comptons récupérer les libéraux qui ont voté pour Ecolo en 2019. Quand on fait le bilan après 3 ans, Bruxelles est-elle devenue pionnière en matière de préservation de l’environnement ? Il faut me dresser le bilan des mesures prises à Bruxelles. Cette semaine, ils faisaient la chasse aux bornes électriques sauvages qui se multiplient faute d’infrastructure suffisante. Ils ont un plan de déploiement des bornes pour 2035. Pour nous, ils regardent l’heure sur une montre cassée.

Un tissu économique à revigorer

Le MR ne veut pas uniquement préserver la classe moyenne, mais aussi la créer. Il faut sortir de la culture de l’excuse pour entrer dans la culture du résultat. Ce n’est pas normal que l’aéroport de Zaventem cherche 1.000 personnes alors que c’est à 20 minutes de Molenbeek où le taux de chercheurs d’emplois est élevé. Beaucoup d’entreprises qui veulent se développer à Bruxelles ne trouve pas la main-d’œuvre.

Bruxelles n’a pas investi suffisamment des fonds européens dans la formation. À Malines, la création de la classe moyenne dans des quartiers difficiles s’est faite autour d’un cœur: une école d’excellence, avec de beaux bâtiments. Et autour, tu crées un biotope avec des services décentralisés d’Actiris et de Bruxelles Formation, une crèche pour s’occuper des enfants des parents qui se forment à côté. Tu amènes des asbl comme TADA ou Job Yourself pour susciter des vocations d’entrepreneurs. Le salut économique de Bruxelles passera entre autres par les jeunes des quartiers qui ont l’esprit d’entreprendre.

Bruxelles : une Région endettée

Il faut se poser la question de savoir où est passé l’argent du refinancement de Bruxelles. À partir de 2016, les dépenses augmentent et les recettes stagnent. Il y a eu une hausse du coût de la vie qui n’a pas été compensée par une hausse des personnes en mesure de contribuer. Mais il y a aussi les réformes de l’État qui ont fait de la Belgique et surtout de Bruxelles une région très compliquée. Et les gouvernements bruxellois successifs ont réussi à compliquer cela encore plus. On a créé des structures et des postes qui ont fait de Bruxelles un mammouth infinançable. Je ne vais pas stigmatiser une administration ici, mais je le dis clairement: si le MR est au gouvernement, il y aura une mise à plat des administrations.

Faire appel au privé pour le métro

La force publique n’est pas toute seule. Des acteurs privés sont prêts à mettre la main à la pâte pour faire progresser une ville plus rapidement. Comme à Genève, Bordeaux, Copenhague où ils ont fait de la gestion déléguée. En Flandre et en Wallonie aussi. Ce n’est pas une mesure dégueulasse. Il s’agit de confier la gestion de certaines lignes à une entreprise qui se paie selon un cadre réglementaire bien précis. Si l’on veut plus de bus, de trams et de métros à Bruxelles, on n’y arrivera pas avec l’impôt des Bruxellois, donc il faudra faire appel au privé.

Si nous sommes au pouvoir en 2024, nous poserons de nouvelles lignes sur la table, via la gestion déléguée», assure Leisterhqui prône notamment un prolongement de la ligne Herrmann-Debroux jusqu’au futur parking de dissuasion prévu en face de l’Adeps, dans le cadre de la démolition du viaduc.

Abattage rituel sans étourdissement: la position claire du MR

Nous sommes très très clairs. Si le texte arrive au Parlement bruxellois, on aura le même vote que celui que nous avons eu en Wallonie. J’ai visité les abattoirs d’Anderlecht avec l’esprit ouvert et j’ai vu les deux types d’abattage. Il n’y a pas photo. Au-delà du prescrit religieux, il y a le bien-être animal. J’entends les détracteurs de cette mesure qui estime qu’on se concentre trop là-dessus alors qu’il y a d’autres choses à faire en amont, notamment au niveau du transport. Il faut un plan global pour le bien-être animal, mais l’un n’empêche pas l’autre.

Mobilité : une immobilisme

Le discours pro-bagnole porté par certains, c’est quoi en réalité? C’est un discours qui vise à garantir que ceux qui ne peuvent pas faire autrement puissent utiliser leur voiture. On les stigmatise sans avoir créé un modèle alternatif assez crédible. Qu’on veuille diminuer l’impact de la voiture dans une grande ville, c’est le sens de l’histoire. Cette voie a été empruntée par un tas de villes depuis longtemps, tandis qu’à Bruxelles, il y a eu vingt ans de sommeil. Mais du jour au lendemain, on se réveille pour dire aux gens qu’il faut faire comme à Bordeaux, Amsterdam et Copenhague. Alors que c’est quelque chose qui se travaille, en marche accélérée parce qu’on ne peut plus attendre vingt ans. Avec un switch du jour au lendemain, vous imposez. Et en imposant, vous opposez.

Métro nord: on ne voit pas le bout du tunnel

Le Métro Nord, on en parle depuis 23 ans. On a le chic pour ne jamais voir le bout du tunnel des projets ambitieux et nécessaires.
Conséquence : le coût initialement prévu passe de 1,6 milliard à 2,3 milliards.

Simplifier les processus administratifs

J’appelais il y a quelques semaines à une grande simplification de tous les processus administratifs et politiques à Bruxelles. Ce dossier est un exemple de plus d’une lenteur qu’on ne doit plus se permettre. L’augmentation du coût du métro nord de 1,6 milliards d’euros à 2,3 milliards n’est pas le simple fait de l’indexation, il y a également d’autres éléments.

Un partenariat public-privé pour financer le Métro Nord

Pour financer leur métro ou autre transport public, des villes européennes comme Barcelone, Genève, Bordeaux, Copenhague ou Helsinki ont développé des exemples de gestion déléguée de certaines lignes de service public. Ce procédé permet de faire participer le secteur privé au moyen d’un partenariat public-privé, comme le proposait le Ministre Grouwels en 2013, pour financer une partie du montant en échange de l’exploitation de tout ou d’une partie de la ligne.

Des réfractaires au Métro

Malheureusement, certains veulent encore plus freiner ce dossier tant ils sont opposés au métro.
Le métro, c’est pourtant :
  • Pas d’aléas liés à la circulation et à la météo, ce qui engendre des coûts d’entretien réduits ;
  • Plus grande fréquence et plus grand nombre de voyageurs transportés ;
  • Automatisation plus aisée, donc coût moindre (à terme) pour un plus grand nombre de voyageurs transportés ;
  • Confort renforcé par rapport au bus et au tram ;
  • Pas de nuisances pour les riverains (les trams sont bruyants, causent des vibrations, les bus abiment le revêtement et les dispositifs ralentisseurs) ;
  • Occupe moins d’espace public et permet une réaffectation pour d’autres usages au service de la qualité de vie ;
  • Il pollue moins respectivement par passager en termes de CO2.
3/4 des Bruxellois y sont en faveur. Il faut accélérer et ne plus freiner. Le Nord de Bruxelles le mérite pleinement.

Herrmann-Debroux : inquiétudes

Dernièrement, j’ai interrogé la Ministre de la Mobilité, Elke Van Den Brandt concernant l’évolution du PAD Herrmann-Debroux. Vous trouvez le compte-rendu de la question ci-dessous.

 

Question de David Leisterh

Comme la presse en a fait état au cours des dernières semaines, de très nombreuses craintes ont été communiquées au sujet de l’évolution du PAD Hermann-Debroux. Le PAD Hermann-Debroux relève d’une importance considérable puisqu’il redessine la zone autour de l’E411. Il prévoit notamment la destruction du viaduc Hermann-Debroux et la transformation de l’autoroute en boulevard urbain.

Nous avons reçu plusieurs témoignages de riverains qui se plaignent d’une situation intenable dans le nord de Watermael Boisfort qui est frappé par un trafic de report après la fermeture d’une des quatre sorties de la E411 vers la ville, à savoir le pont Fraiteur. Ils s’inquiètent de voir les mêmes difficultés de circulation multipliées dans tous l’est de Bruxelles si le viaduc est fermé sans que des alternatives pour les navetteurs soient assurées.

De plus, il apparait que les habitants des quartiers concernés d’Auderghem et les autorités communales ont été consultés dans le cadre d’une enquête publique mais, ce ne fut pas le cas pour le collège provincial du Brabant wallon.

  • Pourriez-vous faire le point sur l’évolution du PAD Hermann Debroux ? Est-ce qu’un comité de pilotage a déjà été constitué ? Si oui, qui en sont les membres ? Quels sont les sujets discutés lors des réunions ? Quelles sont les prochaines étapes ?
  • Quelles sont les alternatives qui seront offertes aux navetteurs une fois le viaduc fermé ? Seront-elles immédiatement disponibles après la fermeture ?
  • Confirmez-vous ne pas avoir consulté les autres régions ? Dans l’affirmative, comment expliquez-vous cela ?

 

Réponse de Elke Van den Brandt, ministre

Je vous rappelle que ce PAD est principalement de la compétence du Ministre-Président Vervoort.
Pour répondre à l’opérationnalisation du PAD Herrmann-Debroux, une plateforme régionale a été mise en place par Perspective.Brussels. Elle doit dans un premier temps :
– Sensibiliser tous les acteurs et les administrations à prendre la main sur leurs objectifs,
– Établir un calendrier par phasage des opérations à venir,
– Budgétiser les études et les travaux nécessaires.

Cette plateforme est pilotée par le Ministre-Président et le Secrétaire d’Etat en charge de l’Urbanisme.
Une première réunion s’est tenue fin décembre, elle portait exclusivement sur les études nécessaires pour l’infrastructure routière.
La prochaine réunion abordera les sites en accroche.

Pendant la destruction du viaduc, l’axe Léonard-ADEPS sera réaménagé pour permettre de réduire la pression automobile sur l’entrée de ville et garantir la fluidité du trafic à l’intérieur de la Région.

En parallèle, la STIB prévoit d’offrir une nouvelle liaison de tram vers la Forest de Soignes, tel que prévu dans Good Move et annoncé dans la déclaration de politique générale. Il est donc prévu de construire un débranchement de la ligne de tram 8 entre Herrmann-Debroux et l’ADEPS. A cet endroit, un Hub de mobilité est aussi prévu afin de pouvoir laisser sa voiture en entrée de ville et opter pour un engin de mobilité partagée, stationner son vélo ou prendre les transports publics. Ce projet de Hub est en cours d’étude et analyse par parking.brussels.

Un rapport sur les incidences environnementales (RIE) accompagne le PAD. Le RIE a étudié l’impact du plan sur la mobilité et propose une série de recommandations. Je vous confirme que ce RIE, disponible sur le site de Perspective, étudie finement tous les impacts potentiels du projet urbain Delta, lequel vise, à terme, je le rappelle, une augmentation significative de la qualité de vie des Bruxellois-es, victimes aujourd’hui de l’infrastructure et de la mobilité de transit qu’elle génère.

Comme nous l’avons toujours dit, la réussite de ce projet suppose aussi des concertations et des stratégies à l’échelle métropolitaine. Ce travail sera évidemment fait, en temps voulus, dans le cadre de la définition et du calibrage du projet.
Je rappelle toutefois que dans le cadre de l’enquête publique, les régions ont été amenées à rendre leurs avis. De plus, nous sommes en concertation avec la Flandre, notamment sur base des projets par « De Werkvennootschap ».
Enfin, nous allons organiser une réunion d’information auprès des deux autres régions avant le passage du PAD en 3eme lecture.

L’après crise covid, une injustice pour les indépendants bruxellois

Ce mercredi 16 mars, j’étais sur La Libre Belgique avec monsieur David Clarinval pour défendre nos indépendants bruxellois.

Retrouvez l’article complet ici. 

Nos indépendants Bruxellois sont à bout !

Ces derniers mois, j’ai été à la rencontre d’une série d’indépendants qui nous ont crié leur appel à l’aide. À Bruxelles, ces appels n’ont pas cessé, bien que le Covid soit derrière nous.

J’ai pu poser 2 constats. Premièrement, la situation budgétaire de Bruxelles va nécessairement avoir besoin d’un reset économique. Deuxièmement, au travers du Covid, une foule de nouveaux métiers se sont créés, notamment dans le digital et auprès de jeunes.

Je veux soutenir ces volontés entrepreneuriales, mais hélas le message envoyé à ceux qui veulent se lancer à Bruxelles n’est pas le bon.

3.000 entreprises quittent Bruxelles chaque année, souvent pour la Flandre, car c’est un terreau fertile.

Indépendant à Bruxelles, un statut à part entière

Nos indépendants ont connu la problématique des tunnels, les attentats avant le Covid.

Je propose une action en deux temps à Bruxelles, sur le ‘comment aider’ les indépendants.

Nous demandons en urgence une commission spéciale sur les indépendants, qui entende les acteurs de terrain.

Je voudrais aussi une obligation de résultat pour aboutir à très court terme à une batterie de mesures très concrètes pour aider le secteur.

Il n’y a pas que le volet ‘aide’. On peut travailler à la fiscalité, à la formation etc.

Il y a une pénurie d’emploi dans certains secteurs. Il y a aussi le volet ‘démarches administratives’ : elles sont plus lourdes à Bruxelles que dans les autres régions pour se lancer ou poursuivre son activité. Je veux que Bruxelles devienne un laboratoire d’idées et non plus d’idéologies.

Bruxelles frappée plus durement que les autres régions

David Clarinval, Ministre fédéral des Indépendants, me rejoint et me soutiens sur plusieurs de ces points : « Pour l’Horeca, on constate que les aides bruxelloises ont été inférieures aux aides wallonnes et flamandes, sauf dans les boîtes de nuit etc. C’est regrettable que la Région bruxelloise ne soit pas plus attentive à ses moteurs. Au contraire, on les freine ! Se déplacer en voiture dans Bruxelles est devenu une galère monstrueuse et c’est fait exprès ».

Le fait est là, une entreprise Horeca d’une à quatre personnes a reçu 17 000 euros maximum d’aide à Bruxelles, 23 000 en Wallonie et jusqu’à 52 900 en Flandre.

Un rapport de l’Ipsa montre que la relance à Bruxelles est plus compliquée que dans les autres régions. Selon ce rapport, pour les entreprises d’un à dix employés, les pertes se chiffrent à 36 % à Bruxelles contre moins de 8 % au niveau belge par rapport à l’avant-crise.

Nous constatons que les indépendants bruxellois sont plus maltraités que dans les autres régions alors qu’il y a une pépinière d’indépendants à Bruxelles qui n’attendent que les conditions pour se déployer.