Emploi & Formation : changer l’approche à Bruxelles

Il faut changer fondamentalement d’approche.

 

ANALYSE :

* En 2022, ce sont à peine 14.645 chercheurs d’emploi qui ont été formés par Bruxelles Formation sur une moyenne de 86.000 demandeurs d’emploi inoccupés pour cette même année ;
* Ces chiffres interpellent parce que si on prend un secteur en particulier, celui de la construction, secteur qui sera capital pour rénover le bâti trop ancien de Bruxelles, et qu’on y analyse la liste des fonctions critiques publiée par Actiris, on observe qu’il y a 17 métiers dans ce secteur qui sont en pénurie de main d’œuvre.
* Pourtant, entre août 2022 et juillet 2023, Actiris n’a reçu seulement que 2.362 offres d’emploi pour ce secteur. Ce nombre est assez faible et prouvent que Actiris et les entreprises doivent mieux travailler ensemble.
* Mais aussi : trop peu de chercheurs d’emploi se tournent vers la formation alors que notre Région compte actuellement 108 métiers identifiés comme fonctions critiques.
* Rappel : en juillet 2023, notre Région comptait 89.231 demandeurs d’emploi inoccupés dont 47,5% d’entre eux le sont depuis plus de 2 ans.

 

MESSAGE :

* Bruxelles compte un taux de chômage de 11,4% et nous dépensons deux fois la moyenne de l’OCDE en allocations de chômage. Et dans le même temps, il y a presque 200.000 emplois disponibles en Belgique.
* Il m’est insupportable de tolérer le statut quo, alors qu’il est possible d’améliorer la vie de nombreuses familles et de faire progresser notre pays.
* Pour cela, il faut travailler en amont et en aval.
* En amont, on voit que l’offre de formation existe, certes, mais semble trop peu connue.
* En aval, il faut prendre le taureau par les cornes.
* Perdre son travail ou ne pas en trouver est une épreuve difficile. On peut donc augmenter les allocations dans les premiers mois, pour ne pas ajouter un choc financier à un choc moral.
* En parallèle, je sais que la réalité est parfois plus complexe mais symboliquement je pense que oui, ceux qui sont en bonne santé mais de mauvaise foi et veulent profiter des efforts des autres en refusant plusieurs offres d’emploi ou de formation doivent comprendre que ça ne va pas. Après deux ans d’inactivité il faut qu’il y ait soit une sanction financière importante soit le démarrage d’un cycle de travail d’intérêt général, pas pour le plaisir de sanctionner mais pour garder le lien avec le monde de l’emploi et pour participer aux efforts collectifs.
* Actuellement, cette méthode n’est pas employée et on voit le résultat : près de 50% des demandeurs d’emploi à Bruxelles le sont depuis plus de 2 ans.
* Je suis président de CPAS et je sais que parfois les difficultés de la vie sont violentes à encaisser. Je sais aussi que nous vivons dans un pays où on donne le temps pour s’en sortir mais aussi les moyens pour y arriver. Ce sont des droits salutaires dans une démocratie comme la nôtre. Mais à cela, des obligations logiques en découlent. Certains les oublient trop souvent, avec comme résultats les deux articles ci-dessous.

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